L’équipe de Sporting d’Ongoju (D3) a battu, samedi 15 juin 2024 au stade de Liwara, Apache de Mremani sur le score de trois buts à deux. Par la suite, un supporter d’Ongojou aurait cassé un bomer que des fans de Mremani servaient pour galvaniser leurs joueurs.Selon des témoins oculaires, les jeunes artistes des deux localités s’envoyer des insultes par chansons interposées sur les réseaux sociaux, ce qui a créé une réelle tension entre les deux parties.

C’est ce qui aurait été à l’origine, samedi dernier, de la destruction du bomer. De cet incident au stade de Liwara est parti un conflit entre ces deux localités voisines de Mremani et Ongoju.

D’autres sources rapportent que des jeunes des deux localités n’arrêtaient pas de s’attaquer en menant des incursions violentes au sein des deux localités.Aussitôt, la gendarmerie nationale, la préfecture du Nyumakele et la brigade de la gendarmerie de Mramani auraient organisé des rencontres, séparément, avec les notables de Mremani, puis avec ceux d’Ongoju pour tenter de calmer les esprits.

La notabilité des deux localités avait accepté de jouer les bons offices entre les jeunes, qui s’affrontent depuis dimanche 16 juin dernier, et on était parvenu à retrouver le calme entre eux.Cependant, les incursions n’ont pas cessé.

La gendarmerie de Mramani avait même arrêté des jeunes d’Ongoju avant de les relâcher, selon un témoin sur place. Lundi 17 juin, après une énième incursion des jeunes, semble-t-il, d’Ongoju à Mremani. En représailles, des habitants de cette dernière localité ont détruit le réseau de distribution d’eau de la ville d’Ongoju, selon un habitant qui a requis l’anonymat.

Avant-hier, la circulation n’était pas bloquée et les gens pouvaient vaquer à leurs occupations. En revanche, le match entre Fc Djomakawe et Olympique de Hombo, prévu mardi au stade de Mtsamdu, a été annulé par la ligue de football de Ndzuani en raison d’une tension persistante.

Les relations difficiles entre Ongojou et Mremani remonteraient à l’époque coloniale à cause d’un conflit foncier autour du site dit de Mtruni situé entre ces deux localités voisines, et il suffit d’un rien pour que tout s’envenime et conduise à des affrontements entre jeunes.

Il faut dire qu’à Ndzuani, depuis quelques temps, il ne se passe pas un mois sans qu’un conflit communautaire éclate quelque part. Il est, peut-être temps, de lancer une réflexion en profondeur pour apaiser les relations entre les villes avant que l’île ne devienne une poudrière.