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L’organisation non gouvernementale Dahari a organisé son assemblée générale annuelle le samedi 3 août à Mutsamudu. En présence de représentants des associations partenaires, de maires et d’autorités insulaires, ses cinq domaines d’intervention, à savoir, le «développement rural», la «gestion des ressources terrestres», celle des «ressources marines», la «conservation de la biodiversité» ainsi que l’»écotourisme», mais aussi la «communication», ont été passés au peigne fin, afin d’en tirer un bilan.
L’on a appris, parmi ses nombreuses réalisations en une année et demie (début 2017 jusqu’à présent), que 1.746 producteurs, dont 33 % de femmes, ont été accompagnés par l’Ong au niveau de Ndzuani, et que 30.588 semences vivrières ont été distribuées. Dans le second volet, la gestion des ressources terrestres, 13.748 arbres fruitiers ont été plantés, 4 pépinières communautaires de 16.000 arbres aménagés et 4 plans d’aménagement de bassins versants mis en œuvre.
Couvrir le territoire national
Au niveau marin, deux actions pilotes de gestion communautaire ont été mises en place, huit techniciens communautaires ont été formés au suivi des récifs et cinq sites d’observation des récifs coralliens ont notamment été aménagés. Dans la conservation de la biodiversité, Dahari affirme avoir mis en conservation 3,68 hectares de parcelles, installé quarante trois points d’écoute pour recenser les oiseaux et les reptiles, dénombré 735 roussettes de Livingston et engagé six agriculteurs pour veiller à leur sauvegarde. C’est finalement le volet «écotourisme» qui a enregistré moins de résultats, néanmoins un réseau de treize guides touristiques sur les quatre îles de l’archipel ayant été mis en place, selon l’Ong. C’est un secteur pourtant prometteur, et dans lequel plusieurs initiatives sont actuellement testées, à l’instar de ces sorties appelées «initiations à la biodiversité» (visites guidées de zones de pêche, des dortoirs de chauve-souris, de réserves forestières…), des «découvertes de l’agro-écologie» ou des «visites culturelles».
Dahari est nĂ©e en 2013, et emploie actuellement soixante-douze salariĂ©s. FinancĂ©es en grande partie par l’Union europĂ©enne, mais aussi par de nombreux autres partenaires, ses activitĂ©s ont Ă©tĂ© jusqu’à maintenant concentrĂ©es Ă Anjouan. Mais «grâce aux nouveaux financements et aux partenariats dĂ©veloppĂ©s», l’Ong espère Ă©tendre ses activitĂ©s dès cette annĂ©e dans d’autres localitĂ©s de Ndzuani, ainsi qu’à Ngazidja et Mwali. Elle compte Ă©galement pouvoir vendre Ă l’étranger les produits agricoles de ses partenaires agriculteurs, sachant que le marchĂ© local n’arrivant parfois pas Ă rĂ©sorber la production, notamment celle des tomates. Â