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Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) I Une concertation sur le processus de ratification de l’accord

Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) I Une concertation sur le processus de ratification de l’accord

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Bien que les Comores aient signé, le 21 mars 2018 à Kigali, l’accord sur la Zlecaf, elles font partie des 11 pays de l’Union africaine ne l’ayant toujours pas ratifié. C’est dans ce sens qu’a été organisé un atelier de deux jours qui “constitue un cadre idéal pour mieux préparer et finaliser rapidement le processus de cette ratification et participer pleinement à sa mise en œuvre effective, tout en accélérant l’adhésion de notre pays à l’Omc”, selon l’avis du chef de l’Etat, Azali Assoumani.

 

Sous l’égide du président de la République, Azali Assoumani, le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi a organisé, hier au Retaj, un atelier de concertation sur la participation de l’Union des Comores à la Zone de libre-échange continentale africaine(Zlecaf), en partenariat avec l’Assemblée de l’Union des Comores et le Programme des Nations-Unies pour le développement et de la commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique(Cea).


Bien que les Comores aient signé, le 21 mars 2018 à Kigali, l’accord sur la Zlecaf, elles font partie des 11 pays de l’Union africaine(Ua) ne l’ayant toujours pas ratifié. Cet atelier “constitue un cadre idéal pour mieux préparer et finaliser rapidement le processus de cette ratification et participer pleinement à sa mise en œuvre effective, tout en accélérant l’adhésion de notre pays à l’Omc”, selon l’avis du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Pour ce faire, la participation de toutes les parties prenantes, a été requise pour mener une réflexion commune sur la question de la ratification.

Limites de l’économie nationale

“L’objectif étant d’engager une large concertation avec les parties prenantes surtout nationales pour partager le contenu de cet accord, ses objectifs, ses modalités de mise en œuvre, ses immenses opportunités et les défis à relever pour espérer en faire un levier d’intégration continentale, de croissance et de développement partagé”, devait préciser Ahmed Ali Bazi. Sur sa lancée, le ministre de l’Economie a énuméré un nombre de défis à relever pour rehausser l’économie du pays, qui serait victime de “l’étroitesse de nos marchés intérieurs”, mais également de “nos éloignements des principaux marchés”. “Nous avons également une base limitée en termes d’industrialisation et de diversification économique qui accroît notre vulnérabilité au chocs sur les marchés nationaux”, a déploré Ahmed Ali Bazi.


Pour ce faire, l’Etat comorien entend s’appuyer sur le secteur privé, qui, selon les principes de la Zlecaf, “est la force motrice du développement, en ce sens qu’il vise l’investissement et la production locale”. Cependant, nuance Hamidou Mhoma, le secteur privé ne pourra y arriver qu’en étant “soutenu financièrement”, car, complète-t-il, “la plupart de nos entreprises sont des Pme” avec de moyens très limités.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a beaucoup insisté sur les risques que comporte l’adhésion des Comores à la Zlecaf, autour de laquelle, plane le risque de perdre des recettes douanières. En effet, “l’accord prévoit une suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés”. Au terme de cet atelier, “une feuille de route pour la ratification sera déclinée ainsi que les pistes d’accompagnement pour notre pays, dans la mise en œuvre de l’Accord”, a fait savoir Ahmed Ali Bazi.

La ratification del’accord par les Comores

Une étude diagnostique sur l’intégration commerciale a été menée par des cadres comoriens avec l’appui de la Commission économique des Nations-Unies et de la Commission de l’Union africaine. Le pays s’est doté d’une stratégie devant lui permettre d’identifier les étapes à franchir avant de s’engager résolument vers l’intégration au sein de la Zlecaf.


La réunion de concertation de Moroni vise justement à identifier les actions phares à mener à court et à moyen terme, d’après un technicien membre de l’équipe organisatrice de l’atelier.Le projet de la Zlecaf a été lancé lors de la 18ème session ordinaire de la conférence de l’Ua qui s’est tenue en 2012. Son objectif : intégrer les 55 pays de l’Ua dans la zone de libre-échange. Les Comores font partie des premiers pays à avoir signé l’accord en mars 2018 à Kigali au Rwanda. La Zlecaf a été lancé officiellement en juillet 2019 à Niamey au Niger. A ce jour, 43 pays de l’Ua l’ont ratifié.

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