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Violences faites aux femmes I «68 cas» enregistrés à la gendarmerie de Moroni

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La plus grave affaire récente est celle d’Echat, une fillette de 11 ans, violée, mutilée, assassinée puis jetée dans un réservoir d’eau en face de chez elle dans le quartier de Malouzini, le vendredi 16 février passé.

 

Rien qu’à la gendarmerie de Moroni, de janvier 2023 à mars 2024, «68 cas d’agressions et viols ont été enregistrés, ainsi que 8 cas de harcèlement, 2 cas de détournement sur mineure, 6 cas de chantage sur des photos intimes et 2 cas d’enlèvements de mineures», et «tous concernent des jeunes filles mineures, dont la tranche d’âge varie entre 13 et 17 ans, à l’exception des cas de chantage», selon les données recueillies à la gendarmerie nationale le lundi 11 mars dernier. La plus grave affaire récente est celle d’Echat, une fillette de 11 ans, violée, mutilée, assassinée puis jetée dans un réservoir d’eau en face de chez elle dans le quartier de Malouzini, le vendredi 16 février passé.

Certains cas ont des conséquences psychologiques et bien plus encore. «Fin février, nous avons enregistré le cas d’une jeune fille de Hahaya, âgée de 14 ans, violée puis mise enceinte par son agresseur. Actuellement, le coupable se trouve en détention», nous a confié le commandant de la brigade de recherche. Ces agressions se produisent dans tous les domaines, professionnel et scolaire, mais peu sont signalées à la gendarmerie. «Le dernier cas d’agression sexuelle dans le cadre professionnel enregistré ici est celui de l’Ortc, mais les victimes [présumées] n’ont jamais porté plainte», explique le commandant.

Le plus souvent, même si les victimes gardent intacts les douloureux souvenirs de leur agression enfouis dans leur mémoire, il leur est difficile de les raconter ouvertement. Une ancienne étudiante de l’Université des Comores, harcelée par un professeur, a cependant réussi à dépasser sa peur et à témoigner de ce qui lui est arrivé. «En 2012, j’étais à l’Université des Comores. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’un prof me remarque. Il était très connu pour ses cas de harcèlement. Il voulait à tout prix que j’accepte son rendez-vous. Suite à mon refus, il me mettait de mauvaises notes», se remémore-t-elle. «Suite à cela, j’ai fait une dépression, je n’en pouvais plus. J’ai dû faire une année blanche pour ne plus le croiser», poursuit la jeune femme.

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