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Un sit-in à Moroni contre, entre autres, les mauvaises conditions» à la Maison d’arrêt

Un sit-in à Moroni contre, entre autres, les mauvaises conditions» à la Maison d’arrêt

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Selon une des organisatrices du sit-in, Nailat Abbas, «il faut faire quelque chose contre les mauvaises conditions de détention. Nous manifestons contre le mauvais traitement des prisonniers car les détenus vivent dans de conditions inhumaines, leurs droits humains ne sont pas respectés».

 

Dispersé par les force de l’ordre, le sit-in prévu le samedi dernier sur la place Kalaweni s’est délocalisé le long de la route de la place Mtsangani. Pour exprimer leur mécontentement, les manifestants portaient des T-shirts où on peut lire des messages demandant la libération des personnes poursuivies ces dernières semaines dans diverses affaires en cours d’instruction.


Les organisateurs du sit-in, pour l’essentiel des familles et de proches de ces personnes placées en détention provisoire, avaient pour but de dénoncer «les mauvaises conditions de vie de la maison d’arrêt de Moroni». Selon une des organisatrices du sit-in, Nailat Abbas, «il faut faire quelque chose contre les mauvaises conditions de détention. Nous manifestons contre le mauvais traitement des prisonniers car les détenus vivent dans de conditions inhumaines. Leurs droits humains ne sont pas respectés».


Demandant la libération de ses proches, Anliat Ali Mroudjaé, une des organisatrices, soutient que leur démarche consiste à demander à la Justice d’accorder la liberté à toutes ces personnes. «Nous ne croyons pas à leur implication dans toutes les affaires citées. Nous demandons qu’ils soient libérés en attendant leur jugement», a-t-elle déclaré avant de poursuivre : «ces personnes bénéficient du principe de la présomption d’innocence, par conséquent il n’est pas nécessaire de les maintenir en détention. Nous demandons qu’elles recouvrent leur liberté afin qu’elles puissent se présenter en homme libre le jour de leur jugement».


En insistant sur le manque de nécessité de détenir ces personnes, Anliat Ali Mroudjaé avance que «ces gens remplissent toutes les garanties de représentation, donc il serait judicieux de les libérer car la maison d’arrêt de Moroni n’est plus un endroit pour garder des gens. Pour des soucis de santé de certains d’entre eux, leur liberté est plus que nécessaire».


«La maison d’arrêt de Moroni est un sujet récurrent. Les êtres humains qui y sont gardés sont assimilés à des animaux», a lancé une autre manifestante.
Le caractère inhumain de la maison d’arrêt de Moroni, a conduit un avocat de la place à s’interroger sur la question car, selon-lui, «le degré d’humanité d’une société se mesure par rapport à l’état de ses prisons».


Les personnes qui ont motivé ce sit-in sont poursuivies dans plusieurs affaires telles, l’agression du sergent Ali Radjabou, la tentative présumée de déstabilisation du pays et le présumé détournement des fonds du programme de la citoyenneté économique, entre autres.


      

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