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Travaux publics I Plus de «1000 tonnes de ciments périmés» remis à des communautés villageoises

Travaux publics I Plus de «1000 tonnes de ciments périmés» remis à des communautés villageoises

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Malgré l’avis défavorable du Laboratoire national des travaux publics et du bâtiment (Lntpb) sur son utilisation sur le chantier de la route Moroni-Mitsudjé, “l’entreprise Eiffage a procédé à la distribution d’une importante quantité de “ciment périmé à des villages pour vrages communautaires”, d’après des sources concordantes.

 

Depuis plusieurs mois, l’entreprise bénéficiaire du marché de réhabilitation de la route Moroni-Fumbuni, procède à la distribution d’importantes quantités de “ciments périmés” à des villages. Le produit a été frappé d’un avis défavorable à l’utilisation par le Laboratoire national des travaux publics et du bâtiment (Lntpb), après avoir constaté la perte de leurs caractéristiques normales.


Dans un rapport du Lntpb remis à la Banque africaine de développement (Bad), bailleur de fonds du tronçon Moroni-Fumbuni, il a été fait part d’une quantité de 1000 tonnes de ciments périmés prévus d’être utilisés sur ce chantier. A travers ce rapport, le Lntpb a interdit son utilisation, un avis pris en compte par le bailleur qui a notifié la société l’interdiction d’utiliser ce ciment dans le cadre de ses travaux en cours.


Mais à la grande surprise, au lieu de procéder à la destruction du ciment concerné, “la société l’a mis à la distribution des communautés villageoises et certaines l’ont utilisé pour la construction des voiries villageoises tandis que d’autres l’ont utilisé dans la construction des foyers et autres places publiques”, d’après des sources concordantes.
Selon le directeur général du Lntpb et géotechnicien en valorisation des matériaux de construction, Abdallah Ali, les 1000 tonnes de ciments qui font l’objet de leur rapport ne sont pas utilisables pour des travaux publics et bâtiments. Le fonctionnaire a souligné que ce ciment a perdu les caractéristiques utilisées dans le Btp, à savoir les En197/1/2 et le En196, qui sont les normes appliquées dans le pays. Selon lui, ce ciment a également perdu ses qualités de temps de prise, ce qui fait qu’il n’arrive pas à se solidifier.

Une quantité sur le marché à un prix dérisoire

Le directeur général a expliqué que cette situation est due à l’humidité. Le lieu de stockage de ce ciment n’était pas approprié. Manquant d’air, le ciment a été impacté et est donc devenu inutilisable. Et après les analyses physiques réalisés sur ce ciment, “nous avons conclu qu’il n’est pas utilisable et ce quel que soit le genre de travaux envisagés”. Abdallah Ali a rajouté que si ce ciment devait être utilisé, il devait être mélangé avec des adjuvants ciments pour accélérer le durcissement du retardateur de prise. “Ce qui n’est pas le cas. Ainsi, les conséquences ne tarderont pas à se manifester”, précise-t-il.


Au niveau des conséquences sanitaires, le géotechnicien a souligné qu’aucune conséquence de ce genre ne pèse sur les bénéficiaires de ce ciment s’ils se protègent lors de l’utilisation. Il invite ainsi les personnes qui utilisent ce ciment à se protéger avant de le toucher. Le directeur général du Lntpb lance un appel aux communautés villageoises bénéficiaires de ce ciment à ne pas l’utiliser, puisque les travaux qui seront réalisés peuvent se dégrader au bout d’une courte durée.


Plusieurs localités sont concernées d’où l’alerte donnée. Parmi les localités figurent entre autres Mohoro Ya Mbadjini, Selea et IKoni ya Bambao et Mitsudje ya Hambuu. “Des quantités de ce même ciment censées être détruites étaient mises en vente pour un prix dérisoire”, indiquent nos sources. Al-watwan a cherché à faire réagir les responsables de la société Eiffage, en vain.

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