La compagnie R’komor peut désormais compter sur ses deux appareils pour assurer ses rotations domestiques et régionales. Frappé par une interdiction de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), le fokker-50 a repris ses activités depuis ce jeudi, 18 avril.
Cela fait suite à l’autorisation délivrée le 7 avril, par le gendarme comorien de l’avion civile qui avait exigé un contrôle du plus grand appareil de la compagnie comorienne. La visite s’est déroulée dans un centre de maintenance de Nairobi, agréé par l’Anacm. L’aéronef y a été envoyé depuis le 27 mars et est resté pendant près de dix jours. Mais l’avion n’avait pas toujours repris ses activités malgré la certification octroyée par les autorités compétentes.
«Il n’y avait pas une forte demande de passagers. Ainsi pour le transport inter-îles, nous avons gardé notre LET410», a expliqué un responsable de Rkomor. Ce dernier a ajouté que pour la reprise, leur fokker-50 allait effectuer son premier vol à destination de la ville de Mombassa au Kenya. Notre interlocuteur a précisé par ailleurs que la compagnie vise beaucoup plus l’international.Dar-es-Salam et Zanzibar seraient leurs prochaines étapes. «Nous ferons de notre mieux pour éviter que le Fokker se pose régulièrement dans les îles en raison notamment de l’état de la piste», a-t-il prévenu.
Exigences respectées
Du côté de l’Anacm, l’on valide les contrôles effectués récemment au Kenya. «Après la maintenance on nous a envoyé la liste des travaux réalisés et le certificat de remise en service délivré par ce centre avec tous les documents. Donc il n’y avait pas lieu de procéder à des inspections complémentaires. «, a indiqué une source interne, relevant que toutes leurs exigences ont été respectées durant l’expertise de l’appareil.
Mi-mars, l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie a interdit au Fokker-50 de R’komor d’assurer des liaisons commerciales.
La cause ? L’aéronef venait de subir une énième crevaison de pneus, le 19 février, pendant son atterrissage à l’aéroport de Wani. Cet incident avait causé quelques dégâts au niveau de l’hélice, mais l’on n’avait déploré aucun blessé. C’était la deuxième fois que ce même vol était victime d’une crevaison de pneus à Ndzuani. Pour des raisons de sécurité, l’Anacm avait réclamé un contrôle avant toute reprise.
