La localité de Buuni dans la région de Hamahame a mis en place «une unité locale de sécurité» au cours d’une cérémonie qui a eu lieu dimanche 23 février en présence du préfet Ahmed Mohamed Omar, du maire de Hamahame-Gnumamsiru, Salim Hassane, des notables de la région et des responsables de la Gendarmerie et de la Police nationale.

Il s’agit de la deuxième unité de «police» de proximité mise en place dans cette région du nord-est de Ngazidja après celle de Seleani. Autrefois considéré comme localité de premier rang en matière de développement dans la région, Buuni et ses habitants sont confrontés à «un accroissement exponentiel de la délinquance, de la vente et l’utilisation abusive des différents stupéfiants, de l’augmentation des vols qui sont devenus récurrents, du manque de respect de la jeunesse et de la dégradation de l’éducation de base». C’est dans ce sens que les responsables de la localité ont jugé nécessaire de mettre en place «cette police locale», composée de vingt-cinq agents dont quatre femmes.

«Une réflexion nationale sur la sécurité de proximité»

Ce projet a pour objectif de «recadrer à défaut de punir les fauteurs de troubles, renforcer la cohésion entre les localités et promouvoir la sécurité dans le Hamahame et au sein de la localité de Buuni en particulier». Ces agents ont été équipés avec des uniformes acquis grâce à l’appui de la diaspora de Buuni en France et celui de la communauté ainsi que des volontaires «pour pouvoir mener à bien leurs missions et leurs activités».

La communauté a déboursé la sommer de trois millions pour concrétiser son initiative portée par les autorités de la localité, de la diaspora, des associations du village, des notables et des femmes très mobilisées dimanche pour marquer cet évènement. «Cette action témoigne de la détermination et de l’engagement des autorités régionales à éradiquer la délinquance, redresser l’éducation et garantir la tranquillité», a souligné le notable et ancien député, originaire de Buuni, Ahmed Mohamed Chanfi, qui a appelé l’Etat à engager «une réflexion nationale  sur la sécurité de proximité dans nos régions».

 Youssef Abdou