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Suppression du droit du sol à Mayotte I Une solution jugée «partielle» et «partiale» à Moroni

Suppression du droit du sol à Mayotte I Une solution jugée «partielle» et «partiale» à Moroni

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La proposition de suspendre le droit du sol à Mayotte par le gouvernement français suscite des débats, certains la qualifiant de mesure superficielle face à une crise complexe mêlant insécurité et enjeux territoriaux.

 

Lors de sa visite à Mayotte, Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, a évoqué l’intention du gouvernement français de suspendre le droit du sol des personnes nées sur l’île, à travers une réforme constitutionnelle. Cette déclaration fait suite aux événements récents sur l’île, où des « collectifs de citoyens » ont érigé des barrages depuis le 22 janvier dernier pour protester notamment contre l’insécurité.


Une crise sociale et sécuritaire persistante affecte cette île comorienne encore sous administration française, malgré les dispositions du droit international et les résolutions des Nations unies. À Moroni, cette annonce du ministre français de l’Intérieur a été accueillie avec des critiques, certains estimant qu’elle ne résoudra pas le problème sous-jacent. Une source gouvernementale a qualifié cette annonce de «poudre de Perlimpinpin ». Pour elle, « le véritable problème est l’insécurité à Mayotte et que les solutions proposées ne sont que des mesures de communication».Cette source souligne également que la suppression du droit du sol ne résoudra pas les problèmes fondamentaux, la délinquance étant selon elle « alimentée par les dysfonctionnements de la société».

La souveraineté des Comores sur Mayotte

La société civile partage largement ce point de vue. Nadia Tourqui, du collectif Stop Wuambushu, estime que cette décision met en lumière le fait que « les principes républicains français semblent s’arrêter à la frontière de Mayotte».Elle exprime également des inquiétudes quant à de potentielles remises en question futures, telles que la peine de mort ou le modèle social. Selon elle, aucune solution durable ne sera trouvée tant que le problème ne sera pas envisagé dans sa globalité, notamment en reconnaissant la souveraineté du territoire des Comores conformément aux résolutions des Nations unies.M. Youssouf Ismaël Aticki, membre du Comité Maore, partage aussi cette analyse, en insistant sur la nécessité pour la France de « prendre en compte ses propres contradictions vis-à-vis de ses valeurs et du droit international ».
Il affirme que la véritable manière pour Darmanin de contribuer positivement à la situation à la fois en France et aux Comores serait de «reconnaître l’illégalité de la présence française sur cette île comorienne et de se retirer».Il insiste sur le lien étroit entre Mayotte et les autres îles de l’archipel, estimant que « toute crise dans l’une des îles comoriennes a des répercussions sur les autres, en raison des liens historiques et culturels profonds qui les unissent».

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