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Le premier journal des Comores

Spécial 4000 I Ils, elles nous ont quittés

Spécial 4000 I Ils, elles nous ont quittés

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Ils et elles sont parties, mais leur professionnalisme, leurs contributions incontestables à la marche du journal restent indélébiles. Avec elles, avec eux, on n’a aucun mal à croire, à l’unisson avec l’écrivain ivoirien, Bernard Dadié : “les morts ne sont pas morts”.

 

Saminya Bounou,
La dame de fer aux sourires magnifiques

Saminya Bounou est décédée le 16 mai 2017 à Djwaezi ya Mwali, la ville qui l’a vue naitre. Celle qui aura été la première rédactrice en chef à Al-watwan – et sans doute dans un média comorien – a posé ses bagages dans le premier journal des Comores en 1999 suite au traditionnel concours de recrutement de journalistes.
Rapidement, il y a déposé sa marque et son style. “Sami”, comme on l’appelait affectueusement, a dirigé la rubrique Santé et de l’éducation avec un brio reconnu de tous, avant de quitter le journal, entre 2008, pour le quotidien naissant Al-Balad (qui allait cesser de paraitre un peu moins de quatre ans plus tard) avant d’y retourner en 2012.
A son retour, elle sera élue rédactrice en chef, poste qu’elle occupera avec compétence et très grand sérieux jusqu’en 2015. Sami c’est cette véritable patronne qui avait le don de te convaincre de refaire ton “papier” (= article de presse) plusieurs fois de suite sans que tu t’en rendes compte. Elle disait : “le “papier” n’est pas mal du tout, mais il aurait été mieux si…, donc…”. Ou encore : “tu sais, ton article est bien mais tu es capable de faire mieux. Donc, il vaut mieux….”. Et c’était reparti !
Après la rédaction en chef, elle sera grand reporter et chef de la rubrique politique. A ce titre, a couvert la première partie des élections présidentielles de 2016. Saminya c’était cette dame de fer qui disait toujours ce qu’elle pensait de tout en pleine conférence de rédaction. Cependant, on se souviendra encore longtemps de ses mémorables et néanmoins pas aussi méchants coups de gueule, mais également de son rire légendaire.
Très vigilante, elle recoupait, en bonne professionnelle, toujours ses informations autant de fois qu’il le fallait. Ses collègues se souviennent d’elle, comme d’une femme rigoureuse, attentive, une femme de caractère, soucieuse de l’émancipation de la gente féminine. De l’avis de la journaliste et ancienne rédactrice en chef, Faïza Soulé Youssouf, “elle était la preuve vivante que la femme était tout sauf faible. Une impertinence salutaire”.
Au cours de sa mandature, l’ancienne présidente de l’Association des Femmes Comoriennes de la Presse (Afcp) qu’elle était devenue en 2013, avait organisé plusieurs conférences et débats avec le concours de beaucoup de personnalités civiles comme le docteur Ahmed Ouledi, le président de l’association des consommateurs Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, centrés sur le rôle de la femme, sa place en politique, son combat, notamment. Elle aura aussi initié des formations à l’endroit des femmes journalistes en vue de renforcer leurs capacités. “Saminya voulait briser le plafond de verre. Et elle y est parvenue sur bien des points”, est convaincue, Faïza Soulé Youssouf. 4000

 

Mohamed Nansuri Riziki,
“Un style particulier, mêlant à l’information l’humour et une pointe de dérision”

“Une grande plume de la presse comorienne est cassée”, avait écrit Mohamed Soilihi Ahmed le jour de la disparition de Mohamed Nansuri Riziki. Ce correspondant d’Al-watwan a Mwali a rendu son dernier souffle samedi 11 avril, en fin de journée aux urgences du Chr El-Maarouf et enterré dans sa ville natale de Djwaezi. “Madi Riziki” faisait partie de la toute première génération des journalistes à avoir intégré la rédaction d’Al-watwan. En 1989, d’abord comme reporter au siège à Moroni, puis jusqu’à son dernier souffle, correspondant permanent et chef de l’antenne régionale à Mwali.
“Homme de culture, Nassuri était également l’une des meilleures plumes de la presse comorienne avec une conscience élevée de la profession”, avait écrit Ali Moindjié. Riziki était également enseignant d’histoire et géographie et c’était, parallèlement, beaucoup investi dans des Ong locales.
“Dans nos colonnes, il nous avait habitués à un style, particulier à lui, mêlant à l’information de l’humour et une pointe de dérision, selon le sujet. Il se fâchait rarement et oubliait vite la rancœur. Il s’employait toujours à puiser dans sa vécue des histoires croustillantes à faire rire son entourage. Il savait respecter tout le monde d’où le respect qu’il bénéficiait de tous”, a souligné l’ancien rédacteur en chef. 4000

Achata Nahouza,
Une femme courtoise et consciencieuse au travail

Celle qui a consacré près de vingt-quatre ans de sa vie à Al-watwan est décédée le 3 mai 2018. Achata Nahouza avait intégré le journal en tant qu’assistante de direction avant d’être affectée dans l’équipe de réalisation, puis au service web du quotidien d’Etat.
“Elle fait partie de ceux et celles qui ont tout donné pour le développement du journal. C’est une femme qui avait beaucoup de qualité professionnelle et qui a effectué plusieurs tâches techniques notamment la réalisation et la gestion du site internet”, avait déclaré l’ancien directeur général d’Al-watwan, Ahmed Ali Amir.
Achata était une femme discrète et réservée mais très professionnelle dans le dur travail qu’elle accomplissait, avec abnégation, sans jamais se plaindre.
Pour Mohamed Soilihi Ahmed, ancien rédacteur en chef, ancien secrétaire de rédaction et ancien directeur général par intérim, qui a connu la regretté après avoir intégré la rédaction en 1999, la disparion d’Achata fut “une perte énorme pour la maison”. 

 

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