La cérémonie s’est tenue le mardi 11 juin à Itsandra Beach Hotel, en présence notamment du ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djaé Ahamada Chanfi. Créée en 1982, la Bic-Comores a succédé à la Banque de Madagascar et des Comores.
En 1990, l’acquisition par Bnp Paribas à hauteur de 51 % de ses parts ouvre la banque aux horizons internationaux. Pourtant, «ces dernières années, une stagnation notable a nécessité une intervention radicale : le rachat». En 2020, le groupe Atlantic financial group (Afg) reprend en effet les parts de Bnp Paribas, «insufflant un renouveau vital pour la banque comorienne».
Sous l’égide d’Afg, la Bic-Comores, désormais Afg Bank Comores, « connaît une expansion spectaculaire». Le nombre d’agences a quadruplé, passant de deux à huit, et le financement de l’économie a triplé, assure ses responsables. «Plus de 60 emplois ont été créés, témoignant de l’engagement de la banque pour le développement économique des Comores».
Une nouvelle ère
Le directeur général de la nouvelle entité, Ghislain Zombre, se dit fier de cette transformation. «Nous voulons être une banque panafricaine ouverte sur le monde, tout en restant proche de nos clients comoriens». Afg Bank Comores arbore désormais une nouvelle identité visuelle, «reflet de ses valeurs d’engagement, d’innovation, de résilience et de solidarité».
«Ce changement va au-delà d’une simple refonte esthétique, incarnant une stratégie de modernisation avec la mise en place d’un système d’information performant et la promesse de nouveaux produits et solutions adaptés aux besoins du marché comorien», apprend-on.
Sionle Yeo, directeur général de la holding Afg, explique la vision du groupe, qui est de «contribuer à la transformation et à l’intégration économique du continent en soutenant l’inclusion financière des populations dans les industries de la banque et de l’assurance». Afg Bank Comores «incarne cette ambition, avec une solide stratégie de digitalisation prévue pour cette année, visant à offrir des services bancaires innovants et accessibles».
Le groupe Afg bientôt à Maurice
Parallèlement, Afg Assur Comores, anciennement Comor Assurances, «s’est imposée comme leader sur le marché de l’assurance aux Comores en seulement deux années». Anchouroi Mmadi, récemment nommée directrice générale, met en avant «l’expertise et l’intégration internationale de l’entreprise, garantissant des services d’assurance de qualité supérieure».
La transformation ne s’arrête pas aux frontières des Comores. Le groupe Afg projette d’étendre sa présence dans l’Océan indien avec l’ouverture d’une banque d’affaires et d’une banque commerciale à Maurice. Cette initiative «vise à offrir aux clients un accès privilégié aux devises fortes et à des financements syndiqués, consolidant ainsi la position d’Afg comme un acteur majeur du secteur financier régional».
La double transformation de Bic-Comores en Afg Bank Comores et de Comor Assurances en Afg Assur Comores «marque le début d’une nouvelle ère pour le secteur bancaire et assurantiel comorien. Sous la bannière d’Afg, la banque et l’assurance se préparent à jouer un rôle crucial dans le développement économique des Comores, tout en poursuivant une ambition panafricaine renforcée par des valeurs solides et une vision tournée vers l’avenir».
Afg Bank détient trois parts d’actions : l’État (34 %), Atlantic Financial Group (51 %) et des investisseurs comoriens (15 %). Mohamed Keldi, représentant ces derniers, espère que la banque connaîtra le « même succès que lors de la première phase qui se termine aujourd’hui, (avant-hier, Ndrl…)». Il invite Atlantic financial group à accompagner les efforts du gouvernement, comme dans les autres pays où il est implanté.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale des Comores Younoussa Ben Imani, a fait part de la volonté de l’État de restructurer et de moderniser le système bancaire national, visant une inclusion financière accrue. Actuellement, seuls 30 % des Comoriens disposent de comptes bancaires.
L’objectif est d’atteindre 50 % dans deux ans et 80 % dans cinq ans. Enfin, une table ronde sur la créance douteuse est annoncée, «marquant l’engagement continu pour la transparence, la sécurité, l’inclusion et le développement du secteur bancaire».
