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Sawacom I des obstacles majeurs à surmonter

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Des agents de Comores télécom souhaitent mettre en place une coopérative d’épargne et de crédit interne, qui devait entrer en activité ce mois de juillet. Tout ne semble pourtant pas encore au point

 

La structure mutualiste de financement des agents de la société nationale des télécommunications, Comores télécom, prévue pour être lancée en ce mois de juillet, fait face à des difficultés qui retardent sa mise en place. Le Sanduk la Wantru wahazi wa Comores télécom (Sawacom), créé fin 2022, a pourtant déjà établi son règlement intérieur pour son fonctionnement, les élections du président du conseil d’administration et la nomination des directeurs régionaux ont été effectuées. Cette structure a pour objectif de collecter suffisamment de ressources pour les confier à une institution financière afin de générer des intérêts, tout en permettant à la société d’État de jouer un rôle de garant pour ses agents souhaitant contracter un prêt.La Banque centrale des Comores n’a toutefois pas accordé son agrément aux porteurs du projet.

Aucune demande d’agrément à la Bcc

La loi bancaire n°13-003/AU et les règlements de la Banque centrale des Comores (Bcc) concernant l’agrément des institutions financières et des dirigeants responsables des établissements de crédit exigent la présentation d’une documentation financière, morale et technique. Ce qui n’a pas été fait. Une source au sein de la Bcc explique : «Pour l’instant, nous avons demandé aux initiateurs de ce projet de se conformer à la loi en nous soumettant une demande d’agrément. Ils n’ont en aucun cas le droit de collecter des fonds auprès du public ou de proposer un quelconque produit financier public.»


Il est évident que l’affaire Nazra (un ancien membre du conseil d’administration de la Meck-Moroni, dont le nom est associé à une vaste escroquerie ayant affecté de nombreuses personnes), qui a fait les gros titres ces derniers mois, a clairement démontré qu’il ne faut pas s’improviser financier ou banquier du jour au lendemain. Face à un tel projet, des connaisseurs jugent nécessaires d’étudier le risque de voir les fonds collectés utilisés pour financer des structures superficielles, au lieu de bénéficier à ceux à qui l’argent a été prélevé sur leurs salaires.


Un financier, qui préfère garder l’anonymat, interrogé à ce sujet, estime que les porteurs de ce projet devraient confier ces ressources à une institution financière déjà agréée par la Banque centrale. «Il n’est pas du ressort des agents de Comores télécom de gérer une banque. En confiant ces ressources à une banque ou à une institution de microfinance, ils pourraient négocier des taux d’intérêt avantageux pour les employés de Comores télécom et bénéficier d’autres services. En effet, la connaissance du milieu bancaire est une condition primordiale pour mener à bien cette initiative», explique-t-il.

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