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Résultats provisoires de la présidentielle I Quatre recours déposés devant la Cour suprême

Résultats provisoires de la présidentielle I Quatre recours déposés devant la Cour suprême

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Selon l’article 255 de la loi organique relative la Cour suprême, les résultats peuvent être contestés devant la chambre électorale dans les 5 jours suivant leur proclamation. Si des candidats de l’opposition réclament l’annulation du scrutin, le camp présidentiel lui demande un redressement du taux de participation.

 

C’est comme si les recours attendaient le dernier délai prévu par la loi pour s’amasser au bureau de la chambre électorale de la cour suprême. Jusqu’à avant-hier samedi, on comptait près de quatre requêtes, dont trois déposées par des candidats de l’opposition. Le docteur Salim Issa, porte-étendard du mouvement « Nalawe », est de ceux qui ont sollicité un jugement de la chambre électorale par rapport à l’élection du 14 janvier dernier, remporté, selon les résultats provisoires de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) par le président en exercice, Azali Assoumani. Sa requête a été déposée par Me Ibrahim Ali Mzimba.


« Les résultats proclamés ont suscité une inquiétude chez la population dans son ensemble, en particulier les jeunes qui se sont manifestés spontanément. Nous avons certes nos bases de données, mais parallèlement il y a les incohérences des résultats de la Ceni. Ces contradictions nous ont également été rapportées par d’autres institutions. C’est le cas aussi du taux de participation qui est passé de 80% l’après-midi le jour du vote à 16%», a cité d’emblée, le candidat, qui a exprimé son incompréhension par rapport à la différence du nombre de votants observée entre les élections des gouverneurs et la présidentielle. «Alors que le vote était couplé, on votait d’abord les gouverneurs puis le président.

 

Les procurations ne devraient pas être valables non plus. On s’était convenu ainsi. D’ailleurs, aucun candidat de l’opposition ne les a cherchées. Mais ce pacte n’a pas été respecté. Pour toutes ces raisons, nous avons saisi le juge électoral pour avoir des explications sur ces irrégularités », a poursuivi le docteur Salim, crédité de 20,26% des voix par la Ceni, ce qui le place provisoirement à la deuxième place, devant Abdallah Mohamed Daoudou.

Le taux de “16,30%”

Le leader du parti Orange a quant à lui demandé l’annulation du scrutin du 14 janvier « car il y a eu des bourrages d’urnes », selon ses termes. L’ex ministre de l’Intérieur dit en avoir apporté les preuves à la haute cour. Dans une déclaration faite après le dépôt du recours, Me Ibrahim Ali Mzimba a prévenu qu’ils ne reconnaitraient pas les résultats si Azali Assoumani venait à être confirmé vainqueur dès le premier tour, même si le taux diminuait.


Le troisième recours de l’opposition dont Al-watwan a pris connaissance est celui de Bourhane Hamidou. «Le problème, il y a eu plusieurs procès-verbaux qui ne sont pas en leur possession, car dans de nombreux bureaux, tous les représentants étaient expulsés, sauf ceux de la Crc [Convention pour le renouveau des Comores]. A Ndzuani, des urnes n’ont pas été comptabilisées. A l’assemblée, on a refusé la présence des candidats de l’opposition durant le dépouillement et le comptage », a déploré un des lieutenants du candidat du mouvement « Woneha».


La Mouvance présidentielle, elle, ne soulève pas des irrégularités des procès-verbaux, ni l’annulation des résultats. Le camp présidentiel, dont les quatre candidats sont passés dès le premier tour selon la Ceni, pointe du doigt le taux de participation de 16.30% annoncé. «Nous avons introduit une requête pour solliciter une réévaluation du taux. Par ce que dans nos quartiers généraux, les données indiquaient un taux de 60%. Donc, la seule voie légale qui s’offrait à nous est celle-ci, demander à la cour de se pencher dessus», a estimé le secrétaire général de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp), Ali Mliva Youssouf.

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