La Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec) s’est exprimée devant la presse, samedi 24 mai dernier, au restaurant Le Select à Moroni. Cette rencontre a permis de présenter les nouveaux responsables syndicaux des différentes îles ainsi que de faire le point sur les assises internes organisées récemment à l’école primaire publique de Coulée 2, en prélude aux assises nationales sur l’éducation prévues du 16 au 20 juin.Une trentaine d’enseignants du primaire et du secondaire, venus des trois îles, ont pris part à ces assises internes. « Pendant trois jours, nous avons élaboré une synthèse des 13 thématiques qui seront abordées lors des assises nationales», a expliqué Radjab Affani, membre de la Fsec.
Poser les vrais problèmes
À cette occasion, les enseignants ont rédigé une brochure regroupant les diagnostics et doléances du secteur éducatif, île par île. Le document contient également des propositions structurées et des pistes de réforme pour donner une nouvelle orientation à la profession. «Il y figure des éléments concrets sur les réalités du terrain et les besoins fondamentaux, mais aussi des visions nouvelles pour notre métier», a-t-il souligné.
Parmi les points soulevés figurent notamment les conditions administratives du personnel enseignant, la qualité de l’enseignement, ainsi que les infrastructures scolaires, des sujets jugés incontournables par les syndicats.
Les conférenciers ont salué l’engagement du ministre actuel de l’Éducation nationale, tout en regrettant que ses prédécesseurs, Moindjié Mohamed et Takidine Youssouf, aient, selon eux, échoué à faire avancer ce dossier. «Nous espérons que ces assises seront à la hauteur des attentes et permettront enfin d’apporter des réponses concrètes aux nombreuses difficultés du système éducatif comorien», ont-ils déclaré.
Sur les 13 thématiques prévues, la Fsec affirme avoir contribué activement à sept d’entre elles. Toutefois, certaines inquiétudes subsistent, notamment concernant la composition des groupes de travail.Le syndicaliste Mohamed Boina a exprimé ses réserves : «Nous craignons que les enseignants soient exclus de certains groupes de réflexion, notamment ceux relatifs aux examens nationaux. En tant qu’acteurs clés du secteur, nous avons notre mot à dire. Cela ne signifie pas que nos propositions sont forcément les meilleures, mais nous devons pouvoir nous exprimer, au même titre que les autres », a-t-il dit.Enfin, le président de la Fsec, Said Abdou Mdarara, a présenté les nouveaux responsables syndicaux élus le 17 mai dernier : Mohamed Moegné Hassane, Mohamed Soibah et Said Ibroihim, représentant les syndicats insulaires.