Plus de 80 retraités se sont réunis, la semaine dernière, dans la cour de la direction régionale de la caisse des retraités de Ndzuani pour revendiquer haut et fort «les deux mois d’arriérés de salaire» mais aussi la revalorisation de leurs indices. Cette mobilisation des retraités a été motivée par deux faits : l’inflation et l’arrivée du mois sacré de ramadhwani. En cas d’insatisfaction, les retraités envisagent descendre dans les rues, et peser pour «l’adoption d’une loi en faveur des salaires décents».

Selon les intervenants de la réunion, le ministre chargé des Finances souhaite rencontrer le collectif des retraités des Comores pour des échanges. «Notre rencontre du jour fait suite à la transmission d’un courrier de revendication au ministère des Finances par les retraités des Comores datant du 16 mars dernier. Nous sommes là pour revendiquer certains points qui sont, entre autres, le non-paiement du mois de novembre et de décembre 2022 et la réévaluation de nos salaires par rapport à la valorisation de l’indice salariale. Nous n’avons pas bénéficié le mois de janvier et de février», ont-ils clamé.

Les protestataires disent observer la réaction des autorités mais n’excluent pas une manifestation si le gouvernement ne fait pas bouger les lignes. «En cas de non-respect de nos doléances par le gouvernement, nous sommes prêts à descendre dans la rue pour manifester», prévient le président de l’association des retraités de Ndzuani, Ibrahim Allaoui.

Ce dernier parle d’un combat mené par les retraités et pour les futures générations. «Nous n’avons que le soutien des retraités. Les fonctionnaires actuels et ceux qui seront bientôt à la retraite ne se sentent pas concernés par la situation actuelle que nous traversons. Et très souvent, nous faisons appel à eux. Surtout, je voudrais dire à ceux qui seront mis à la retraite dans les mois à venir de se rapprocher de l’association des retraités pour qu’ils sachent pertinemment ce qui arrive aux personnes de notre cas», dit-il. Et Mohamed Moutu, un autre retraité d’ajouter : «c’est un combat de tous les retraités des Comores peu importe où ils se retrouvent. Il est porté par des vaillants défenseurs des droits des retraités. Nos actions de lutte pour nos droits demandent de moyens. Nous vous demandons une contribution financière de chacun pour les démarches administratives nécessaires», dit-il.