logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Qualité du carburant I Une plainte contre Bonzami et la Sch déposée au Tribunal de Moroni

Qualité du carburant I Une plainte contre Bonzami et la Sch déposée au Tribunal de Moroni

Prostitute college degree Localisation prostituĂ©es lyon | - Site rencontre geek montreal   Site de rencontre mansignĂ©

image article une
Fatuma Eliyas, la requérante qui a décidé d’intenter cette action judiciaire après avoir « perdu la pompe » de sa « voiture à cause du carburant », réclame un véhicule neuf. De son côté, la Société comorienne des hydrocarbures continue de défendre son carburant.

 

La qualité du carburant distribué par la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) aux stations-service et revendu par ces dernières aux consommateurs est au cœur d’une vive polémique. Le combustible est fréquemment accusé d’être responsable des pannes en cascade qui touchent de nombreux véhicules circulant sur l’ensemble du territoire. Les victimes crient autant qu’ils le peuvent. Mais l’une d’entre elle a franchi une nouvelle étape en se tournant vers la justice pour obtenir des réparations.


L’ancienne proviseure du lycée de Moroni, Fatuma Eliyas, a, en effet, saisi le président du Tribunal de première instance de Moroni. Dans une plainte consultée par Al-watwan, deux entreprises sont assignées : la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) et Bonzami, une station-service située au nord de Moroni. «Ma voiture Mitsubishi L200 modèle 2023 a été achetée neuve avec 0 km. Je l’ai dédouanée le 10 octobre 2024. Elle a roulé à peine 2 mois vu que j’étais hors du pays pendant 6 semaines. Je suis rentrée en novembre. Le 18 janvier elle s’est subitement arrêtée dans mon jardin malgré le presque plein de mon réservoir. J’ai interpelé mon vendeur habituel de carburant, Bonzami », confie la plaignante, qui affirme avoir alerté aussi le secrétariat général du gouvernement sans recevoir de retour. Selon son mécanicien, « c’est la pompe à essence qui est endommagée à cause de la mauvaise qualité du carburant ».


Depuis, le véhicule qui a roulé juste pendant seulement deux mois, n’est plus en mesure de circuler. Pire, ce problème n’a pas épargné les injecteurs. D’après la plainte, le mécanicien du requérant a aussi souligné que le remplacement des pièces défaillantes n’est pas la solution et que les problèmes risquent de revenir dans la mesure où ce sont des pannes «catastrophiques» qui anéantissent catégoriquement le véhicule, bien qu’il soit neuf. Ce que la propriétaire n’a jamais souhaité, elle qui a acquis cette voiture pour se déplacer sur l’île.

Juste deux mois de circulation

«C’est pourquoi la requérante se présente devant le tribunal de céans pour qu’une décision définitive soit rendue en rapport à une restitution d’une nouvelle voiture de même marque que celle de la requérante auprès de la société Bonzami et la Société comorienne des hydrocarbures ainsi que les dommages et intérêts », lit-on dans le document d’assignation signé par l’huissier, Ali Taoufiki.Interrogés sur ce qu’elle comptait faire après le dépôt de la plainte, des responsables de la Sch ont indiqué en conférence de presse ce mardi, que l’avocat de l’entreprise répondrait. Car toujours convaincus « de la bonne qualité du carburant distribué dans les stations-services », le fournisseur national des produits pétroliers, avait invité il y a quelques jours Usukani wa masiwa et la fédération de consommateurs à prendre part à une opération de déchargement de carburant. Mais l’opération n’a visiblement pas calmé les craintes et soupçons des usagers puisque les pannes n’ont pas l’air de diminuer.

Des réparations de 4 millions

Pour sa part, l’ancienne directrice du cabinet du ministère de l’Éducation, estime qu’en plus de la restitution de sa voiture, le juge doit lui accorder des dédommagements puisque, jusqu’à nos jours, elle ne se déplace plus et sa situation économique est impactée. La requérante qui assure être une cliente régulière de Bonzami, demande ainsi une réparation estimée à 4 millions de francs et 800 000 francs au titre de l’obligation de plaider. «J’ai interpellé la Sch qui a démontré que son carburant ne présente aucune défaillance en matière de qualité.

Je leur ai demandé s’ils avaient un contrôle sur les lieux de stockage au niveau des distributeurs. Ils ont répondu non tout en promettant de le faire », a rapporté la plaignante avant de poursuivre : «Moi, mon objectif est de faire éclater la vérité car ce n’est pas normal. On dit que même le véhicule du chef de l’État et celui du chargé de la Défense n’ont pas été épargnés. Sans oublier le citoyen lambda qui conduit sa Vitz. Je suis psychologiquement atteinte et mon travail subit également ».Hier mardi, la Sch a annoncé qu’elle enverra des échantillons pour des analyses approfondies. Mais en attendant, à quel saint doit se vouer le consommateur ?

Commentaires