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Protection de l’écosystème marin I L’association «Umama» tente de sensibiliser les habitants de Shisiwani

Protection de l’écosystème marin I L’association «Umama» tente de sensibiliser les habitants de Shisiwani

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L’association Umama (Ulanga-Mayesha-Mayendreleo, signifiant littéralement Environnement, Vie, Développement), a été créée en 2011 par des étudiants de Bimbini rentrés de Madagascar, dans le but d’ “offrir des opportunités à la jeunesse de la région de Shisiwani avec comme objectif la protection et la gestion des ressources côtières et marines de la presqu’île de Bimbini au profit de l’homme et de la nature”.

 

Des chefs de villages de plusieurs localités de la région de Shisiwani, des autorités communales, des représentants d’organisations de la société civile et des pêcheurs ont été réunis à Bimbini par une association locale de protection de l’environnement, Umama, le mardi 18 octobre 2022. Deux ateliers d’échanges ont été organisés. Le premier s’était fixé pour objectif de trouver des solutions aux mauvaises pratiques de pêches employées par les pêcheurs et qui détruisent la mer et font par conséquent fuir les poissons.


Le second atelier devait proposer des pistes de recyclage professionnel aux pêcheurs qui souhaiteraient abandonner ces mauvaises méthodes de pêche. Le premier atelier a accouché des recommandations suivantes : collecter, en les achetant aux pêcheurs, les filets à petites mailles pour les détruire et fournir à ces derniers des filets autorisés à la pratique de la pêche. Il est, en effet, admis que les filets à petites mailles détruisent la faune aquatique, en éliminant les petits poissons.

Des responsables d’Umama

Il a été aussi recommandé de donner des moyens (de l’argent) aux pêcheurs pour qu’ils investissent dans des activités professionnelles autres que la pêche nuisible, et de les former à ces nouveaux métiers. Le second atelier a recommandé de sensibiliser les pêcheurs sur le danger de l’utilisation des méthodes de pêche jugées nuisibles pour l’écosystème marin (utilisation de filets à petites mailles, de mines, de produits biologiques et chimiques toxiques pour la faune aquatique, de métal pointu pour la pêche au poulpe, de bâton pour faire sortir les poissons des coraux etc.), ou encore de laisser reposer des zones maritimes pendant une période de trois mois en exploitant d’autres.
L’association Umama (Ulanga-Mayesha-Mayendreleo, signifiant littéralement Environnement, Vie, Développement), qui a organisé ces ateliers, a été créée en 2011 par des étudiants de Bimbini rentrés de Madagascar, dans le but d’ “offrir des opportunités à la jeunesse de la région de Shisiwani avec comme objectif la protection et la gestion des ressources côtières et marines de la presqu’île de Bimbini au profit de l’homme et de la nature”. L’association est censée, selon ses statuts, intervenir dans l’environnement et le développement durable, l’éducation et la formation professionnelle ainsi que dans la santé et les actions humanitaires.


La pratique de la pêche

Cette association travaille actuellement en étroite collaboration avec une organisation sud-africaine dans le cadre du projet Wild Oceans, dans l’objectif d’ “augmenter la protection et de favoriser la résilience de la biodiversité marine” des Comores, en “promouvant une utilisation durable des ressources de la mer et en renforçant la résilience des communautés locales qui en dépendent”.


Deux interventions au cours des ateliers ont toutefois montré le pessimisme de certains acteurs par rapport à la volonté des pouvoirs publics d’accompagner de telles initiatives. “L’extraction du sable marin a pris de l’ampleur à Shisiwani. Tous les jours des camions remplis de sable passent sous vos yeux et vous ne faites rien”, a pesté un des responsables d’Umama, s’adressant au maire de la commune de Sima.“Ce travail, nous l’avions déjà fait, mais n’avions pas eu l’accompagnement des autorités publiques pour la surveillance. On ne va pas donner un million de francs à un pêcheur pour qu’il s’achète à manger et retourner dès le lendemain avec ses filets à la mer… “, a, de son côté, répliqué un des chefs de villages présents.

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