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Projet Suha I Une formation pour réduire la mortalité infantile aux Comores

Projet Suha I Une formation pour réduire la mortalité infantile aux Comores

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Le projet «Suha» vise à réduire à moins de 25% le taux de mortalité infantile (1 décès sur 1000 naissances vivantes) sur l’ensemble du territoire. Quinze profils ont été sélectionnés au niveau national pour bénéficier de cette formation, afin qu’ils puissent, à leur tour, former leurs collègues.

 

Une formation de formateurs en santé publique s’est tenue pendant dix jours à l’hôtel Retaj de Moroni, réunissant des pédiatres de Ngazidja, Mwali et Ndzuani. La cérémonie de clôture a eu lieu le vendredi 31 janvier dernier, suivie de la remise des attestations en présence de plusieurs personnalités, notamment le directeur de la santé, la cheffe de la délégation de la Croix-Rouge française, ainsi que les directeurs généraux des postes de santé communautaires du pays.
Cette formation fait partie du projet «Suha», une initiative visant à améliorer les soins de santé primaires aux Comores, mise en place conjointement par la Croix-Rouge française et le Croissant-Rouge comorien, avec le soutien du ministère de la Santé et de l’Agence française de développement (Afd). Les 15 participants, identifiés par le ministère de la Santé, ont suivi cette formation de manière assidue. Les tests effectués ont montré une évolution significative.

Quantité et qualité

Ces professionnels seront désormais capables de maîtriser l’art des consultations dans les différentes structures sanitaires du pays, et contribuer ainsi à la réduction de la mortalité infantile. Les responsables de cette formation ont unanimement souligné la nécessité de disposer d’un plateau technique de qualité pour mener à bien ces travaux. Ils ont affirmé être en train d’améliorer rapidement cette infrastructure pour répondre aux besoins de ce projet. Parmi les objectifs fixés, on note que tout le monde femmes, hommes, filles et garçons – doit avoir accès à un minimum de soins de santé primaire, non discriminants, dignes et respectueux, avec un accent particulier sur la santé sexuelle et reproductive. La gouvernance du système de santé est soutenue, et les capacités des acteurs de la santé, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, sont renforcées. Selon Lailatti Aboubakari, cheffe de la délégation de la Croix-Rouge française, cette formation de formateurs a pour but de renforcer le système de santé pour les enfants de moins de 5 ans, en formant des formateurs venant des différents centres communautaires. Ceux-ci seront ensuite chargés de former d’autres agents. «Il est essentiel que les agents des postes de santé dans les localités reculées soient formés pour pouvoir prendre en charge les enfants malades, afin que ces derniers se sentent en sécurité, peu importe leur localisation. Dans le cas contraire, ils doivent être capables d’identifier les symptômes graves et de prendre les mesures nécessaires, comme un transfert», a-t-elle expliqué.


De son côté, Soilihi Abdoul Madjid, médecin pédiatre et de santé publique, a précisé qu’après cette formation, des évaluations seront effectuées dans les lieux de travail des participants pour s’assurer que les enfants bénéficient d’une prise en charge appropriée dans les hôpitaux. «L’objectif global est de réduire le taux de mortalité infantile à moins de 25% sur 1000 naissances, pour les enfants de moins de 5 ans, sur l’ensemble du territoire comorien. Il y a aussi l’approche Pcme, qui consiste à prendre en charge l’enfant sur la base d’un diagnostic approfondi, au lieu de se concentrer uniquement sur les symptômes ayant conduit à l’hospitalisation», a-t-il ajouté.

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