Les administrateurs du projet Msomo na Hazi ont honoré et remis des équipements à douze menuisiers ayant bénéficié d’une formation à l’apprentissage de leur métier. Ces bénéficiaires ont suivi une série de formations dites «essais encadrés», destinées à renforcer leurs compétences et à faciliter la transmission du savoir aux jeunes souhaitant exercer ce métier. La cérémonie de remise s’est tenue mercredi dernier au siège du projet, situé dans l’ancien commissariat à l’Éducation de Ngazidja, en présence de représentants du ministère de l’Éducation nationale et de professionnels du secteur de la menuiserie.
La formation et l’insertion des jeunes
Le coordinateur du projet, Abdallah Nouroudine, a rappelé que l’accompagnement des jeunes dans leur insertion professionnelle et la création d’emplois figurent parmi les principes fondamentaux du projet, financé par l’Union européenne. «Les jeunes qui n’ont pas suivi de formation scolaire ou qui n’ont pas pu intégrer l’administration méritent d’être formés afin de contribuer au développement de notre pays», a-t-il déclaré.
Il a également souligné que les initiatives en faveur de la formation et de l’insertion des jeunes dans les métiers de la menuiserie, de la maçonnerie et de la mécanique se déroulent avec succès dans d’autres îles, notamment à Mwali. «Nous encourageons les bénéficiaires de Ngazidja à renforcer leur professionnalisme et à soutenir la jeunesse dans cette dynamique», a-t-il ajouté. De son côté, le doyen des bénéficiaires, Said Ali Said Omar, a exhorté les administrateurs du projet à reconnaître les compétences des artisans et leur rôle dans la construction du pays. «Depuis 1983, je forme des jeunes venus de différentes régions à Moroni Ribatu. Malheureusement, plusieurs membres des gouvernements et responsables de projets nous ont trompés et trahis, et cela ne devrait pas se reproduire», a-t-il regretté.
Dans le même esprit, Badrou Assoumani, licencié en géographie à l’Université des Comores en 2015, a témoigné de son engagement dans ce secteur après avoir échoué à trouver un emploi dans l’administration. «J’ai choisi de travailler dans ce domaine, mais nous manquons de reconnaissance de la part des autorités, malgré le soutien des bailleurs étrangers et nos propres efforts», a-t-il déclaré, tout en exprimant sa satisfaction après l’obtention de son certificat de maître formateur.