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Produits pétroliers I La distribution entravée par l’insuffisance de camions de livraison

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Trois des six camions de livraison de la Sch sont tombées en panne. Selon un cadre de la société, la situation devait revenir à la normale hier mardi. Ce manque de camions étonne, lorsqu’on sait que Comores Hydrocarbures en a acheté au total 14 depuis 2016.

 

Hier matin, le mardi 8 août, la capitale fédérale a été le théâtre de perturbations au niveau de certaines stations-service. Une rumeur circulant prétendait qu’une éventuelle pénurie de carburant était imminente, ce qui a incité plusieurs automobilistes à se précipiter pour faire le plein. Par ailleurs, un retard de livraison s’est fait sentir.
Interrogé à ce sujet, Ahmed Soudjayi Kifia, le chargé de mission de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch), a expliqué que ces désagréments étaient dus à des problèmes de distribution. Selon lui, la société d’État a été confrontée tôt le matin à une situation qui a perturbé le planning habituel de livraison des produits hydrocarbures. « Nous avons rencontré des difficultés pour honorer les commandes en raison de pannes survenues sur trois camions. Sur les six camions prévus, nous avons dû utiliser les trois qui étaient disponibles. D’ici la fin de la journée, la situation devrait revenir à la normale. Cependant, cela n’est pas aussi simple car nos clients sont habitués à un planning précis », a-t-il regretté.


Quant aux rumeurs de pénurie imminente, Ahmed Soudjayi Kifia a tenu à rassurer en affirmant que les produits pétroliers étaient en quantité suffisante, au point que la prochaine cargaison ne devrait pas susciter d’inquiétude. « Nous parvenons à livrer toutes les commandes, bien que tardivement. Une commande passée à 6 heures peut être livrée à 11 heures en raison des allers-retours de nos camions. L’arrivée du prochain pétrolier à Moroni est finalement prévue à partir du 10 août. Nous disposons également d’une quantité adéquate de produits à Ndzuani. Au-delà de cette date, nos livraisons pourront toujours être assurées », a-t-il assuré. Ahmed Soudjayi Kifia a insisté sur le fait que la Société comorienne des hydrocarbures avait commandé 14 000 tonnes de produits hydrocarbures lors du dernier ravitaillement, dépassant ainsi les 8 à 9 000 tonnes habituellement commandées. « Cette quantité est amplement suffisante pour prévenir toute pénurie avant l’arrivée de la prochaine cargaison », a-t-il assuré.

Et les investissements passés ?

Il faut cependant savoir que depuis 2016, plusieurs investissements de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) ont fait l’objet de critiques constantes. Ces investissements concernaient des contrats impliquant des montants considérables en francs comoriens. Cette année-là, la Sch avait passé une commande de sept camions-citernes, mais seuls trois ont été livrés à l’époque. Le coût d’un camion variait alors entre 50 et 70 millions de francs comoriens, ce qui représentait un marché de 350 à 490 millions de francs en gré à gré, selon une source de la direction nationale de contrôle des marchés publics de l’époque. L’achat d’un camion ravitailleur à plus de 70 millions de francs avait suscité des polémiques, le directeur général avait invoqué des raisons sécuritaires pour justifier cet achat sans appel d’offres.

 

De plus, les trois camions livrés nécessitaient des interventions supplémentaires car ils ne répondaient pas aux normes. Concernant la commande de 14 camions depuis 2016, trois ans plus tard, en 2020, un appel d’offres pour l’acquisition de sept camions de ravitaillement et d’avitailleur ainsi que d’autres matériels a été publié.Les autorités de régulation des marchés publics ont évoqué la nullité de cet appel d’offres, laissant entendre des problèmes d’opacité. Cette situation laisse entrevoir un deuxième marché potentiel impliquant des montants similaires. Malgré ces investissements dans quatorze camions de livraison sur une période de sept ans, la Sch fait aujourd’hui face à une crise de livraison due à des problèmes avec les camions.

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