Le nouveau service d’écoute de Pomoni dispose d’un bureau et d’un grand espace de détente équipé de jeux pour les plus jeunes. Ce projet est financé par l’Unicef, avec le soutien de l’agence coréenne de coopération internationale (Koica). La cérémonie a rassemblé une centaine de personnes, dont de nombreux médecins et autorités.

Un soutien des autorités et des communautés

La direction du genre bénéficie de l’appui du médecin personnel du gouverneur pour le service d’écoute de Hombo. La ministre de la Promotion du genre, Fatima Ahamada, a présenté des statistiques préoccupantes. «769 cas de violences ont été déclarés, dont 430 concernant des femmes et 95 concernant des hommes. Les enfants sont particulièrement touchés par les violences sexuelles, avec 342 cas sur un total de 369 tous âges confondus. Les jeunes filles âgées de 11 à 17 ans sont les plus affectées, représentant 289 cas », a-t-elle précisé.

La ministre a également évoqué la mise en place de familles d’accueil temporaires pour les victimes de violences. «Un problème social majeur persiste, celui des mariages précoces des jeunes filles. Une étude menée en 2024 a permis d’identifier plus d’une cinquantaine de foyers pour jouer le rôle de familles d’accueil temporaires pour les enfants victimes. Nous voulons réduire les violences sous toutes leurs formes. Notre objectif est de créer les conditions nécessaires pour que chaque enfant puisse accéder au bien-être dans son milieu de vie, quelle que soit sa situation géographique ou sociale. Je souligne également la mise en place de cellules d’écoute décentralisées», a-t-elle déclaré.

Pour le maire de Moya, Abdou Nassim, «le nouveau service d’écoute n’est pas seulement un bâtiment », mais « il incarne une lutte contre des fléaux contraires à notre humanité, à notre religion et à nos coutumes». La présidente des clubs des adolescents de l’île, Massoundi Tachrifa, a aussi pris la parole pour demander un soutien des autorités et des communautés. «Nos clubs jouent un rôle primordial dans la lutte contre les violences et la promotion des droits des enfants. Nous disposons d’un espace de dialogue avec les autorités, en collaboration avec diverses associations engagées. Cette année, nos clubs doivent également s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique, qui affecte les droits des jeunes et des femmes. Je demande aux autorités et aux communautés de soutenir nos actions pour que nous puissions grandir dans un monde de prospérité. Notre vie et notre espoir sont entre vos mains», a-t-elle conclu.