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PossibilitĂ© d’ouverture d’un Aga Khan Hospital Ă  Moroni I «Aucun hĂŽpital ne viendra concurrencer El-Maarouf»

PossibilitĂ© d’ouverture d’un Aga Khan Hospital Ă  Moroni I «Aucun hĂŽpital ne viendra concurrencer El-Maarouf»

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Deux personnes mandatĂ©es par l’Aga Khan Hospital de Dar Es Salaam ont annoncĂ© avoir entamĂ© des nĂ©gociations avec les pouvoirs publics dans la perspective d’ouvrir un centre hospitalier Ă  Moroni. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar dĂ©ment toute nĂ©gociation dans ce sens, affirmant que «cela ne rĂ©pondrait Ă  aucune logique alors que nous avons investi plusieurs milliards de nos francs pour El-Maarouf».

 

C’est la Une de notre édition de ce lundi 8 août. Deux experts de "l’Aga Khan Hospital" de Dar Es Salaam ont tenu une conférence de presse à Moroni samedi dernier afin de présenter leur structure. Ils en ont profité pour annoncer "avoir entamé des discussions avec le gouvernement en vue de créer un hôpital Aga Khan à Moroni". . Une source autorisée du ministère de la Santé reconnait que des responsables d’Aga Khan sont venus aux Comores «il y a quelques mois dans la perspective de mettre en place une coopération de cet ordre». Cependant, ajoute notre interlocuteur, aucune suite n’a été donnée à la première mission. Par ailleurs, toujours selon lui, «le ministère n’a pas été informé de l’arrivée des experts du centre hospitalier». Il reste cependant persuadé «qu’il y a des personnalités haut placées qui sont derrière cette histoire».


Si personnalités haut placées il y a, elles vont à contre-courant de la position de l’Etat. C’est en tout cas ce qu’affirme le secrétaire général du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar, que nous avons joint au téléphone lundi après-midi. «L’ouverture d’un centre Aga Khan aux Comores est une affaire sans queue ni tête. Ce dossier n’a été évoqué ni en conseil de ministres ni à la présidence», assure-t-il.

«Une affaire sans queue ni tête»

A l’en croire, «une telle possibilité irait à l’encontre de la vision gouvernementale». «Nous avons investi plusieurs milliards pour l’hôpital El-Maarouf tant au niveau de la logistique que dans les ressources humaines, ce ne serait donc pas logique d’ouvrir un centre hospitalier privé pour venir le concurrencer», fait-il remarquer. L’ancien directeur de cabinet en profitera pour annoncer «l’inauguration d’un centre d’imagerie prochainement à l’hôpital de référence». L’Aga Khan Hospital de Dar Es Salaam a sans doute flairé un bon filon. Les Comoriens se rendant en masse dans la capitale tanzanienne pour se faire soigner ces derniers temps, un phénomène qui s’est accru avec la fermeture des frontières malgaches en 2020 pour cause de Covid-19.


Les conférenciers de la structure tanzanienne ont même avancé le chiffre de 1.200 patients qui se seraient rendus en Tanzanie en 2021 dans le but de s’y faire soigner. Un chiffre qui est difficile à vérifier. Une source de la compagnie Air Tanzanie qui effectue 4 vols par semaine entre Moroni et Dar Es Salaam affirme avoir «au maximum 5 patients en fauteuil roulant par vol», pour un total donc de 80 patients par mois. En revanche, notre contact reste persuadé que d’autres passagers voyagent pour des soins tout en déclarant un autre motif.Aucun service du gouvernement n’est en mesure de donner un chiffre crédible sur les patients comoriens qui se rendent à l’étranger pour se soigner, cela va du petit bobo à l’accouchement et aux pathologies bien plus graves. Mais tous nos interlocuteurs reconnaissent l’essor pris par le tourisme médical ces dernières années, tourisme dont bénéficie particulièrement la Tanzanie.

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