La 4ᵉ réunion du Comité de pilotage du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores, Paesc, s’est tenue ce jeudi 21 novembre à l’hôtel Le Bleché, à Ndzuani. Trente participants ont travaillé durant cette journée consacrée au développement énergétique du pays. Les Comores visent une capacité de 47 mégawatts en énergie solaire d’ici 2027.
Au cours de cette rencontre, le comité a examiné le Plan de travail et budget annuel (Ptba) pour 2025 ainsi que le rapport d’étape du troisième trimestre 2024. Ce projet, financé à hauteur de 43 millions de dollars par la Banque mondiale, représente une étape clé dans la transition énergétique du pays.Le chef de pôle «Souveraineté énergétique» au secrétariat général du gouvernement, Fouadi Goulam, a déclaré que «Ce comité de pilotage rassemble les acteurs clés et permet de suivre les avancées, de surmonter les obstacles et d’identifier les améliorations nécessaires pour atteindre les objectifs fixés».
1 % des compteurs Sts installés
Et d’ajouter : «Nous allons prochainement acquérir un progiciel pour améliorer la gestion des services de la Sonelec [Société nationale d’électricité des Comores]. Une Sonelec performante profite à tout le pays. Par ailleurs, ce projet n’est qu’une des nombreuses initiatives en cours pour atteindre un mix énergétique comprenant 47 % d’énergies renouvelables». Il a été rappelé aux cours des échanges que, grâce à ce projet, trois centrales photovoltaïques seront construites. « En 2010, nous ne disposions que de 0,3 Mw d’énergie solaire, une situation de dépendance totale.
Aujourd’hui, nous avons atteint 17 Mw et visons 47 Mw d’ici 2027. Le Paesc vise à augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables et à améliorer la performance opérationnelle de la Sonelec. Cette réunion a permis d’évaluer les documents de travail et d’apprécier l’état d’avancement du projet afin de valider les étapes à venir », a fait savoir la secrétaire générale du ministère de l’Energie, Mohamed Ali Charifa. L’un des points les plus débattus lors de la réunion a été le déploiement des 100 000 compteurs Sts (Standard Transfer Specification, ou Spécification de Transfert Standardisé en français) fournis à la Sonelec dans le cadre du projet. Jusqu’à présent, seulement 1,1 % des compteurs ont été installés, soit 1 100 unités sur les 100 000 prévues. Les principaux retards s’expliquent par le manque d’équipements de protection, l’insuffisance d’outillage, des problèmes de rémunération du personnel et des impayés clients.
Un représentant de la direction générale de la Sonelec a ainsi détaillé ces difficultés : «Nous avons démarré le déploiement en installant 1 100 compteurs, principalement pour remplacer ceux qui étaient défaillants. Cependant, nous faisons face à plusieurs défis, notamment le manque de moyens de transport, d’équipements de sécurité et de rémunération adéquate. En outre, certains équipements ne sont pas encore livrés, ce qui alourdit les charges de la Sonelec. Malgré cela, nous poursuivons nos efforts.»Face à cette situation, la secrétaire générale du ministère de l’Énergie a appelé à une révision urgente du planning d’installation afin de rattraper les retards accumulés.