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PĂ©nurie d’eau Ă  Moroni : Chacun s’organise comme il peut

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Depuis le week-end dernier, certains habitants des quartiers de la capitale fĂ©dĂ©rale de l’Union des Comores vivent une pĂ©nurie d’eau. Au point que certains se trouvent dans l’obligation de passer d’un quartier Ă  un autre pour se procurer quelques prĂ©cieuses gouttes. MĂȘme, les vendeurs particuliers des jerricans de 20 litres d’eau Ă  200 francs comoriens se faisaient rares.

 

Lundi aux environs de dix heures, nous avons visitĂ© plusieurs quartiers de la capitale dotĂ©s de bornes fontaines essayant de savoir si la rumeur qui faisait Ă©tat d’une pĂ©nurie d’eau Ă©tait vraie. Nous nous retrouvons dans un premier temps dans le quartier Mbuweni, tout prĂšs du garage de Gaston. Sous un arbre Ă  pain, deux hommes d’une trentaine d’annĂ©es ont chassĂ© 3 gamins qui voulaient s’abreuver.

“Cela fait des heures que nous patientons sous un soleil de plomb afin de collecter de l’eau, nous ne prendrons pas le risque que vous veniez la salir”, a violemment fait savoir l’un d’entre eux.

A trois mĂštres de la borne fontaine, une moto et une Renault 19 sont garĂ©es. Le propriĂ©taire de cette derniĂšre, rĂ©pondant au nom d’Ali Youssouf, a acceptĂ© de rĂ©pondre Ă  nos questions. TrĂšs remontĂ©, il a expliquĂ© qu’il ne vivait mĂȘme pas dans cette zone et qu’il habitait dans le quartier Oasis. Selon lui, l’eau y a dĂ©sertĂ© les lieux depuis samedi dernier, raison pour laquelle “je me retrouve avec un jerrycan dans cette partie-ci de la ville”.

“Je suis obligĂ© de m’absenter de mon lieu de travail durant quelques heures sans la permission de mon chef pour que je puisse ramener de l’eau Ă  la maison. Je serais restĂ© au bureau si j’étais certain de trouver les vendeurs d’eau. Mais comme je ne suis sĂ»r de rien, je prĂ©fĂšre ne pas prendre de risque”, a-t-il longuement expliquĂ©.

Un jeune Ă©tudiant, Anfani Abdou, qui vit Ă  Mbuweni, assure qu’à partir de 5h jusqu’à 9h du matin, soit durant un dĂ©lai de quatre heures de temps, l’eau y est disponible. Qu’en est–t-il de la fontaine se situant aux abords du Centre de santĂ© Caritas ? Le soleil tapait fort hier. Des voitures qui Ă©taient garĂ©es tout le long de la rue qui longe le Centre de santĂ©, Ă©tincelaient.

 

 

Coule durant 2 heures

Les gens attendaient patiemment, personne n’osant bouger de perdre un tour si chĂšrement acquis. Un habitant du quartier affirme Ă  notre passage que si l’eau ne coulait pas ici, cela veut dire que Moroni Ă©tait frappĂ© par une pĂ©nurie. Comme si le pouls du prĂ©cieux liquide se prenait ici.

Nous nous rendons cette fois Ă  Mangani, tout prĂšs du restaurant “Mchezani”. La borne-fontaine situĂ©e dans ce quartier Ă©tait sĂšche et surtout dĂ©serte. Un employĂ© du restaurant a affirmĂ© que l’eau venait mais en quantitĂ© insuffisante puisque de 05h00 Ă  07h du matin. Deux petites heures.

Et pourtant, on vient de loin pour recueillir de l’eau ici. Ce ne sont pas les projets qui manquent. Mais Ă  chaque fois que la population de Moroni croit que le pire est derriĂšre elle, d’autres problĂšmes surgissent. Les responsables du secteur de l’eau semblent naviguer Ă  vue. Et les cĂ©lĂšbres bidons jaunes ne sont jamais trĂšs loin. Sait-on jamais ? 

 

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