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Ngo’Shawo lance sa campagne «Hashiri» pour une rĂ©volution des mentalitĂ©s

Ngo’Shawo lance sa campagne «Hashiri» pour une rĂ©volution des mentalitĂ©s

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«La corruption, ce n’est pas une exclusivitĂ© comorienne. Ce vice existe aussi dans les grands pays, mais dans ces pays-lĂ , les auteurs, les malfaiteurs, sont sĂ©vĂšrement punis’’, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de Ngo’Shawo, Abdoulkarim Ahmed.

 

 

Le mouvement des jeunes conscients, Ngo’Shawo, a lancĂ© dimanche dernier, Ă  Kwambani-ya-Washili, sa campagne de sensibilisation contre ‘‘les maux, les comportements et les mentalitĂ©s qui rongent la sociĂ©tĂ© comorienne’’. Le thĂšme au centre du dĂ©bat Ă©tait la lutte contre la corruption. L’adjointe au maire de la commune de Washili-ya-dju, Marie M’madi, a fĂ©licitĂ© les responsables de Ngo’shawo pour cette initiative salutaire.

Devant une foule nombreuse, venue de toutes les localitĂ©s de la rĂ©gion, le prĂ©sident de Ngo’Shawo, Abdoulkarim Ahmed, a pris plus d’une vingtaine de minutes pour expliquer ce que c’est la corruption et exposer ses consĂ©quences. De la Justice Ă  la Douane en passant par le service des ImpĂŽts, le systĂšme Ă©ducatif, la notabilitĂ©, les associations, il a Ă©numĂ©rĂ© presque tous les maillons de la chaine de corruption.

Il a surtout citĂ© l’impunitĂ© et le silence comme les plus grands facteurs qui favorisent la propagation du flĂ©au. «La corruption, ce n’est pas une exclusivitĂ© comorienne. Ce vice existe aussi dans les grands pays, mais dans ces pays-lĂ , les auteurs, les malfaiteurs, sont sĂ©vĂšrement punis. A l’inverse de ce qui se passe ici, chez nous oĂč les auteurs des dĂ©tournements de fonds sont acclamĂ©s et accueillis avec des youyous dans nos villages respectifs», regrettera-t-il.

 


Indignation

Le prĂ©sident de Ngo’shawo n’oubliera pas la dissolution par le gouvernement de la Commission nationale de prĂ©vention et de lutte contre la corruption (Cnplc). Pour lui, il s’agit tout simplement d’un mĂ©pris vis-Ă -vis de la loi. «Est-ce que c’est la commission qui ne travaillait pas ou les membres ? Fallait-il dissoudre la commission ou destituer les commissaires, si on jugeait que les travaux n’étaient pas bons ?», s’est-il interrogĂ©. Abdoulkarim Ahmed a enfin fustigĂ© le ‘‘recrutement fantaisiste’’ opĂ©rĂ© par les exĂ©cutifs prĂ©cĂ©dents, insulaire et central.

Il n’a pas non plus omis d’exprimer son indignation face aux ‘‘licenciements arbitraires’’ du rĂ©gime actuel. «L’association Ngo’Shawo va porter plainte contre certaines autoritĂ©s, qui ont corrompu la jeunesse avec de fausses promesses, mais Ă©galement contre ceux qui ont brisĂ© l’espoir de ces jeunes illĂ©galement», a-t-il fait savoir.

Concernant l’échange qui a eu lieu aprĂšs le discours du prĂ©sident de Ngoshawo, plusieurs propositions ont Ă©tĂ© formulĂ©es, notamment celle de Selemane, un jeune d’Irohe-ya-Washili, qui recommande, pour remĂ©dier Ă  ce flĂ©au, d’avoir recours Ă  l’éducation civique et religieuse.


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