Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep), en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, a, du 13 au 14 juin à Itsandra, organisé un atelier visant à élaborer et harmoniser le Plan national d’action de l’Union des Comores.
Cet atelier s’est tenu mardi et mercredi derniers à l’hôtel Golden Tulip, en présence de préfets, de maires, d’agents de différents ministères et directions, de membres de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) et de représentants d’organisations de la société civile. L’ouverture officielle de l’atelier a été effectuée par le chef de la diplomatie comorienne, Dhoihir Dhoulkamal, qui a souligné l’importance de l’élaboration de ce plan d’action en collaboration avec les experts du Maep, dans le but de guider le pays vers une consolidation de la bonne gouvernance dans tous les domaines.
Le directeur général du secrétariat continental du Maep, le professeur Eddy Maloka, a rappelé le long chemin parcouru par les Comores jusqu’à l’organisation de cet atelier. Il a affirmé que ceci était le résultat d’une série d’actions significatives entreprises par l’Union des Comores vis-à-vis du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
Des actions concrètes et des recommandations pour le plan d’action national
À la clôture de l’atelier, Faissoili Mohamed Djitihadi, directeur des Affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères et point focal du Maep aux Comores, a présenté certaines recommandations issues du rapport, tout en saluant l’engagement des participants. Il a reconnu que les travaux des différents groupes ont produit les résultats escomptés, notamment en proposant des actions concrètes et des recommandations pour le plan d’action national.
Parmi ces recommandations figurent notamment l’instauration d’un cadre permanent de dialogue entre les Comoriens, la mise en place d’un cadre de concertation entre les acteurs politiques et les parties prenantes, l’opérationnalisation de l’autonomie des collectivités décentralisées par l’adoption, la promulgation et l’application effective d’une loi sur le transfert de compétences administratives et financières de l’État aux îles et aux communes.
Il y a aussi la création d’une institution de lutte contre la corruption, l’établissement d’une plateforme de veille pour la prévention et la gestion des conflits électoraux, la formation des forces de sécurité au maintien de l’ordre, ainsi que la promotion du respect de la législation et de la réglementation en matière de liberté d’expression et d’information.