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Mois sacré de ramadhwani I Des citoyens décrivent «des prix pas très accessibles dans les marchés»

Mois sacré de ramadhwani I Des citoyens décrivent «des prix pas très accessibles dans les marchés»

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Bien que les prix des produits de première nécessité aient grimpé depuis un certain temps, nombreux sont ceux qui s’attendaient à une certaine réduction, même légère en ce mois béni. Un arrêté du ministère de l’Economie encadrant leurs prix est signé. Cependant, ces prix fixés sont loin de correspondre à ceux que l’on retrouve sur le marché. Al-watwan a fait le tour des deux principaux marchés de la capitale.

 

Depuis quelques mois, les prix des produits de première nécessité connaissent une flambée sans précédent. Les ailes de poulet, la viande, les denrées agricoles, l’huile et la margarine (beurre de cuisson) sont loin d’être abordables. Lundi, une équipe d’Al-watwan a sillonné les marchés de Moroni pour faire état de la situation des prix, surtout en ce début du mois sacré de ramadhwani.


Au petit marché de la capitale, les tas de manioc, de banane, de tarot et de patate douce, étalés sur des sacs de jute, posés à même le sol sont vendus à 2000fc. Là-bas, un seul fruit à pain est vendu à 1000fc. Le litre d’huile végétale Oki se vend à 1300fc et le Filma à un prix variant entre 1350fc et 1500fc. La margarine Hayat est vendue à 2500fc. Certains vendeurs le vendent à 2250fc pour, selon eux, «attirer la clientèle surtout en ce mois sacré».

À Volo-volo, les prix de ces produits de première nécessité sont les mêmes. Par contre, au petit marché de Moroni, la faible fréquentation des clients pousse les vendeurs à revoir les prix de certains produits, à Volo-volo, ils y sont en afflux. Le kilogramme d’oignon est à 1300fc, celui de l’ail à 4000fc et celui de la tomate à 1200fc. On retrouve le thon rouge à 2500fc ou 3000fc/kg.

Un marché spécial ramadhwani

Ainsi, tenant compte des prix que l’on retrouve dans les marchés, les centres ruraux de développement économique (Crde) ont ouvert un marché spécial ramadhwani au Rotary club de Moroni. Là-bas, les prix des denrées agricoles sont jugés «abordables». Le kilogramme de banane se vend à 800fc, celui des tarots à 1700fc, le manioc à 750fc, et la patate à 800fc.
A cet effet, le président de la chambre des agriculteurs, Abdillah M’saidié, s’est réjoui du fait que l’engagement des Crde et des coopératives agricoles a permis l’ouverture de ce marché agricole à des prix assez satisfaisants. «Ici, tout est vendu à un bas prix. Près de 50% de réduction des prix que l’on retrouve au marché », a-t-il expliqué.


Rappelons que ce marché qu’abrite le Rotary club est ouvert depuis le samedi 1 mars dernier. Il durera 5 jours et sera relancé dans la deuxième et troisième décade du mois. «C’est une mesure d’accompagnement de la population comorienne dans ce mois béni d’Allah pour offrir un meilleur accompagnement des familles surtout les plus vulnérables en matière d’approvisionnement alimentaire », a déclaré le directeur de cabinet du président. Youssoufa Mohamed Ali a ajouté que ce marché est déjà mis en place dans certaines régions de Ngazidja.


Malgré le coût très accessible de certains produits comme la viande et le poisson, les clients ne peuvent pas s’en procurer, en grande quantité, à cause des coupures d’électricité à répétition à Moroni et dans les périphéries. «Aujourd’hui, j’ai acheté plusieurs denrées agricoles. J’ai vraiment fait le plein. J’aurais vraiment voulu profiter du prix de la viande pour faire un stock assez conséquent mais les coupures incessantes ne me le permettent pas. Je ne peux pas me permettre de tout jeter à la poubelle une deuxième fois », a expliqué Zainoudine Elanbidine, connu sous le pseudo El-Zain résidant à Ikoni.

Un arrêté pour structurer les prix

Ainsi, comme dans les marchés et les boutiques, chacun vend comme il veut, un arrêté ministériel portant «encadrement de certains produits importés de première nécessité», vient d’être signé. Sur ce document du ministère de l’Economie, il est clairement indiqué que le prix des ailes de poulet doit être compris entre 1000fc et 1500fc en fonction du grade. La boîte de sardine devait être vendue entre 400 et 450fc. Mais dans le marché, elle est vendue à 500fc. Par rapport à cela, le commerçant grossiste à Volo-volo, Antoisse Mohamed, a démontré la base du déséquilibre entre «prix et produits». «Nous vendons ces produits à ces prix car nous devons sans doute tenir compte du prix d’achat pour que nous puissions faire du bénéfice. Sinon, on risque de faire faillite », a-t-il expliqué. Et de demander : «l’Etat doit négocier avec ces opérateurs économiques afin qu’il y ait un équilibre des prix avec les produits tout en évitant les grands écarts des prix».

AS Natidja et Ali Bacar 

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