Trois mois après la nomination du ministre des Affaires étrangères Mbae Mohamed et moins de deux mois après la nomination du secrétaire général Imam Abdillah, des travaux de réformes ont été engagés par les nouveaux chefs de la diplomatie comorienne.Dans un entretien accordé à Al-watwan, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Imam Abdillah, a confirmé et donné plus d’explications. «Lorsque ma nomination en tant que secrétaire général du ministère a été rendue publique, je me suis retrouvé dans l’élan d’une nouvelle dynamique de recadrage et restructuration. Cela est impulsée par le ministre Mbae Mohamed. Ces réformes évolueront dans le temps car certaines d’entre elles nécessitent la mise en place préalable de nouvelles architectures institutionnelles», a-t-il annoncé montrant que certains points sont déjà réalisés notamment «l’informatisation du système de pointage des fonctionnaires du ministère et la réglementation du fonctionnement du département».
Le chef de l’administration du Maeci a fait savoir qu’un travail de refonte du cadre organique est en cours «pour mieux répondre aux problématiques internationales actuelles». Il fera également savoir qu’un examen approfondi sur la situation administrative des fonctionnaires se poursuit «pour les réajustements nécessaires».
Statut particulier des diplomates
«Toute cette démarche devrait aboutir in fine à l’établissement d’un Statut de nos diplomates dont l’adoption demande une relecture du cadre existant, a indiqué l’ancien directeur de la coopération internationale avant d’évoquer certains points importants qui préoccupent la nouvelle administration. L’autre question sur laquelle il était urgent de se pencher, est celle de la délivrance des passeports officiels, et celle de l’octroi des visas de courtoisie aux ressortissants étrangers, en visite en Union des Comores. «Ces deux questions, de par leur caractère intrinsèque à la souveraineté de l’Etat, méritaient une attention particulière, dans un monde de plus en plus en quête de repères», a fait savoir l'ambassadeur Imam Abdillah.
Pour le secrétaire général, «un Etat, c’est avant tout des autorités et des institutions. Chacun d’entre nous, selon le degré de nos responsabilités, doit veiller au respect des institutions de la République et aux instruments juridiques qui les fondent». Imam Abdilah admet que c’est un travail qui pourrait prendre beaucoup de temps «mais ce qui est important est de se donner la volonté et le courage de le faire. Ainsi, il en va de la crédibilité de notre action».Le secrétaire général se dit confiant que la «nouvelle dynamique de renouveau, sous l’éclairage du chef de l’Etat Azali Assoumani, dans sa mandature 2024-2029, contribuera de manière significative au rayonnement du pays à l’échelle internationale et à son essor économique d’ici l’échéance 2030».