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Migration I Les Comores et la Tanzanie appelées à travailler de concert

Migration I Les Comores et la Tanzanie appelées à travailler de concert

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Depuis quelques années, des migrants continentaux qui partent de la Tanzanie sont régulièrement interceptés aux Comores. L’Organisation mondiale pour les migrations a lancé un projet ce 17 octobre, qui va renforcer la coopération entre Moroni et Dar Es Salaam en matière de migration.

 

Hier jeudi, au ministère de l’Intérieur, a eu lieu le lancement du projet de «renforcement de la coopération en matière de gouvernance des migrations en Union des Comores et en République de Tanzanie», sous la houlette de l’Organisation mondiale pour les migrations. Ce projet intervient, près de 4 ans après la première cohorte de migrants en provenance de la région des Grands Lacs en Afrique continentale. Doté de plus de 180 millions de francs, il s’étalera sur deux ans. Burundais, Congolais, Rwandais etc., partent de Mtwara en Tanzanie pour les Comores, à bord de bateau dans un périple qui dure environ 3 jours. La distance entre le point de départ et de destination étant de 370 kilomètres.


Si les Comores ont adopté il y a quelques mois la loi contre le trafic illicite des migrants et celle relative à la lutte contre la traite des migrants, beaucoup reste à faire en la matière. C’est ainsi que durant quelques heures, cadres et agents du ministère de l’Intérieur, des Affaires Étrangères et de l’Oim ont échangé sur ce nouveau phénomène. A noter que la partie indépendante de l’archipel est devenue, ces dernières années, une terre de transit pour des migrants étrangers ayant comme destination finale, l’île comorienne de Mayotte.


Il apparait selon le document distribué aux participants, que «le transport maritime à travers le Canal de Mozambique, de Mtwara aux Comores, fait partie d’une route migratoire irrégulière plus large, facilitée par les passeurs de migrants, en provenance d’Afrique centrale, la destination finale étant Mayotte». L’île devenue un département français depuis 2011 exerce une forte attractivité pour les pays de la région, voire au-delà. C’est en décembre 2020 que l’on a enregistré la première vague de migrants. Ceux-ci sont détenus «dans de mauvaises conditions, avec un accès limité aux services consulaires et à un avocat», selon l’Oim.


« En renforçant les capacités de gouvernance des migrations et en encourageant la coopération entre l’Union des Comores et la République Unie de Tanzanie, le projet proposé peut atténuer les risques associés à la migration irrégulière », lit-on également dans le document. Il s’agit notamment de «réduire les violations des droits de l’homme, de lutter contre les réseaux criminels transnationaux impliqués dans le trafic de migrants et la traite des personnes, et de préserver la dignité et la sécurité des migrants».


Le projet devra mettre en place aux Comores et en Tanzanie un comité technique composé de membres de l’Oim, et des homologues gouvernementaux concernés.
Un expert devra être engagé pour développer des outils de collecte de données et mener la recherche basée sur les itinéraires par le biais d’entretiens avec des informateurs clés. Et est également prévue, «la mise en place d’un mécanisme de coordination transfrontalière entre les Comores et la Tanzanie afin de favoriser la cohérence, de promouvoir l’adhésion aux conventions et protocoles internationaux et d’encourager une gouvernance plus efficace des migrations (…)».

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