Sept agents de l’Autorité nationale de régulation des technologies de l’information et de la communication (Anrtic) ont prêté serment devant le tribunal de Mutsamudu, avant-hier mercredi 16 octobre. Cet acte solennel, obligatoire pour les agents en charge des missions de régulation sur le terrain, a marqué une étape clé dans leur prise de fonctions. Assaf Mohamed Sahali, conseiller chargé du développement organisationnel à l’Anrtic, a souligné l’importance de cette démarche pour les agents et l’administration.

La cérémonie, ouverte au public, a réuni des profils variés de juristes et informaticiens. « C’était un moment fort pour tous les agents et pour l’administration. Nombreux d’entre eux n’avaient jamais mis les pieds dans un tribunal. Ce serment a véritablement renforcé leur sentiment de responsabilité. Il atteste de l’autorité qui est désormais la leur pour accomplir les tâches qui leur seront confiées», a déclaré Assaf Mohamed Sahali. Il a précisé que ce serment n’était pas une simple formalité, mais un engagement solennel à respecter les textes régissant leurs missions.

L’Anrtic, dont la mission principale est de réguler le secteur des communications électroniques, confie à ses agents la responsabilité de contrôler les opérateurs et les différents acteurs du secteur. Ils sont chargés de mener des diagnostics, des vérifications et des inspections. En cas de manquement, ces agents assermentés ont le pouvoir de saisir du matériel, de fermer des locaux ou des stations, et même de retirer des licences, comme l’a précisé Assaf Mohamed Sahali.

Contrôler les opérateurs et les différents acteurs

L’un des défis majeurs pour l’autorité à Ndzuani, selon le conseiller, est de rétablir la confiance avec les acteurs locaux. « Il est essentiel que les opérateurs et autres acteurs comprennent que nous sommes avant tout un régulateur basé sur des textes. Tous doivent respecter leurs obligations. Nous allons collaborer pour le développement du secteur sur l’île », a-t-il expliqué.

Parmi les agents assermentés, Yahaya Toilibou, chargé du contrôle de la qualité des services et de l’homologation, a partagé son ressenti sur l’importance de cette étape dans leur parcours professionnel. «Cela change notre manière de travailler et notre perception des choses. C’est une nouvelle étape de notre vie. Cela nous rassure et augmente notre confiance, surtout en voyant le soutien des autorités. En tant que musulmans, ce serment renforce également notre prudence et notre justesse », a-t-il déclaré.

Concernant ses missions, Yahaya Toilibou a expliqué que son travail consiste à assurer le respect des normes techniques sur le terrain. « Nous mesurons les fréquences pour vérifier leur conformité avec les cahiers des charges. Nous recevons parfois des plaintes, notamment sur le brouillage des fréquences. Notre travail est avant tout pour l’intérêt général, et nous veillons à faire respecter les règles et les textes en vigueur », a-t-il conclu.