Un point de presse a été tenu le vendredi dernier au siège de la Meck Mutsamudu par les dirigeants de celle-ci et ceux de l’Union des Meck. L’objectif a été de faire le point sur la situation qui prévaut au sein de cet établissement, cinq jours après la tenue de l’Assemblée générale, laquelle a viré à la joute verbale entre membres, puis à l’interruption de la séance.Le premier intervenant, un responsable de la Meck Mutsamudu, a ainsi appelé «les membres de l’institution à renouer avec la confiance… leurs épargnes sont en sécurité malgré ce qui se racontait». Une autre responsable, la gérante, a adressé les excuses de la Meck à sa clientèle «pour ce qu’il s’est passé le dimanche» 22 mai, et l’a invitée également à renouveler sa confiance.Quant au président de l’institution, il a promis que «les fautes commises le dimanche ne resteront pas impunies», et a, de nouveau assuré que son établissement est « bien géré » et reste l’un des plus «sûrs» de la place.
Le nouveau conseil d’administration
Cette intervention des dirigeants de l’Union des Meck et de la Meck Mutsamudu devant la presse n’avait, en somme, qu’un but : redorer l’image de l’établissement après les graves événements qui l’ont écornée, le jour de l’Ag. Ce jour-là, des membres souhaitant intégrer le nouveau conseil d’administration, et dont les candidatures ont été invalidées, ont violemment manifesté leur colère dans la salle, rendant impossible la poursuite de la séance. Certains de ces candidats avaient, la veille, sillonné la ville de Mutsamudu pour battre campagne contre la tenue de cette Ag, dénonçant au passage des « dysfonctionnements » au sein de cette institution.
Quand il prit la parole, Anli Mahamoud, le président de l’Union des Meck, a infirmé cette accusation de «dysfonctionnements» et réitéré son soutien à l’équipe dirigeante de la Meck Mutsamudu. «C’est faux, il n’y a pas de dysfonctionnement au sein de l’institution, les instances dirigeantes sont là pour prendre leurs responsabilités. Nous soutiendrons toute décision qui s’inscrira dans la conformité de la loi. Le consensus est prioritaire ici. Ce que nous avons entendu à Moroni n’est pas du tout ce que nous avons trouvé sur place : le personnel est uni, de même que les élus, en témoigne cette réunion qui se déroule dans la cordialité».