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Majoration des documents de voyage et des piĂšces d’identitĂ©s : “Il s’agit d’une hausse qui n’a pas de fondement lĂ©gal”

Majoration des documents de voyage et des piĂšces d’identitĂ©s : “Il s’agit d’une hausse qui n’a pas de fondement lĂ©gal”

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Pour le constitutionnaliste Mohamed Rafsandjani, tout impĂŽt, taxe ou autres revenus perçus au bĂ©nĂ©fice du budget de l’Etat et au titre de l’annĂ©e fiscale 2018 doit ĂȘtre prĂ©vu par la loi de finance de l’exercice 2018. Or de toutes les taxations et revenus mentionnĂ©s par ladite loi, il ne ressort aucune hausse autorisĂ©e sur les piĂšces d’identitĂ©s et les documents de voyages. Selon l’article 6 de la loi N°81-009 du 24/07/1981 instituant la carte, “la dĂ©livrance de la carte nationale d’identitĂ© ou d’un duplicata donne lieu Ă  la perception d’un droit de timbre fiscal dont le coĂ»t sera dĂ©fini par la loi de finances”.

 


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Depuis le 1er de ce mois de janvier, les piĂšces d’identitĂ©s et les documents de voyages comoriens ont subi des renouvellements. DĂ©sormais, des puces Ă©lectroniques qui porteront les donnĂ©es biomĂ©triques de la personne dĂ©tentrice seront insĂ©rĂ©es dans ces documents.

En ce qui concerne les documents de voyages, les empreintes digitales seront prélevées sur les dix doigts qui composent les deux mains de la personne demandeuse. Ces réaménagements ont engendré la hausse de la taxation de ces documents administratifs (lire notre livraison du vendredi 12 janvier).

Pour le dĂ©putĂ© Oumouri Mmadi Hassani, le comble de cette histoire rĂ©side sur l’insertion d’une puce Ă©lectronique dans les piĂšces d’identitĂ©s. L’élu d’Itsandra-Nord a rappelĂ© que la carte nationale d’identitĂ© a Ă©tĂ© instituĂ©e Ă  partir d’une loi, qui a dĂ©fini en mĂȘme temps les Ă©lĂ©ments qui la composent.

 

Et aujourd’hui, si le gouvernement doit procĂ©der Ă  un rajout d’un nouveau Ă©lĂ©ment qui ne figure pas sur cette loi, il faudrait une autre loi, ou au moins, la rĂ©vision de celle qui existe pour que cet Ă©lĂ©ment soit lĂ©gal, soutient-il.

 

Quant Ă  la question de la hausse de la taxation de ces documents biomĂ©triques, le dĂ©putĂ© Oumouri s’est Ă©tonnĂ© que l’assemblĂ©e nationale et les parlementaires n’en soient pas informĂ©s, sachant que c’est la loi de finances qui dĂ©finit le droit de timbre fiscal pour ces documents administratifs.

Arguant qu’il n’a pas encore lu le rapport de travail de la commission des finances, Oumouri M’madi Hassani se rĂ©serve, toutefois, de commenter tout ce qui est de la loi de finances 2018. “Je ne sais pas si cette hausse est prĂ©vue ou non”, dit-il.


Le fondement du consentement à l’impît

De son cĂŽtĂ©, le constitutionnaliste, Mohamed Rafsanjani, a rappelĂ© qu’en principe, tout impĂŽt, taxe ou autres revenus perçus au bĂ©nĂ©fice du budget de l’Etat et au titre de l’annĂ©e fiscale 2018 doivent ĂȘtre prĂ©vus par la loi de finances de l’exercice 2018. Or, de toutes les taxations et revenus mentionnĂ©s par ladite loi, il ne ressort aucune hausse autorisĂ©e sur les piĂšces d’identitĂ©s et les documents de voyages.

 

 

Par consĂ©quent, il s’agit d’une hausse qui n’a pas de fondement lĂ©gal, justifie-t-il.

 

Le constitutionnaliste a rappelĂ© qu’il existe un principe fondamental en droit public qui est le consentement Ă  l’impĂŽt. Les contribuables ne peuvent pas se voir imposer une taxe. “Ne pouvant pas le faire directement, le consentement de la population aurait du se faire par le biais de ses reprĂ©sentants, donc les Ă©lus de la nation”, explique-t-il.

La loi N°87-012/AF abrogeant la loi N°81-009 du 24/07/1981, instituant la carte nationale d’identitĂ©, stipule en son article 06 que “la dĂ©livrance de la carte nationale d’identitĂ© ou d’un duplicata donne lieu Ă  la perception d’un droit de timbre fiscal dont le coĂ»t sera dĂ©fini par la loi de finances”.  

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