Les violences basées sur le genre (Vbg) ont fait l’objet d’un atelier de sensibilisation ce lundi 17 février à l’hôtel le Retaj. Organisé par l’Ong Earth Echo Communication et la Croix Rouge française, à travers le projet Shawiri, en collaboration avec le ministère de la promotion du Genre, cet atelier visait, comme l’intitulé l’indiquait à sensibiliser les communautés de base de Ngazidja sur les Vbg, un fléau qui ne cesse de gagner du terrain dans le pays.
Cette rencontre axée sur la protection des enfants, la lutte contre les violences basées sur le genre notamment, les agressions sexuelles, les violences conjugales, les maltraitances des enfants en situation d’handicap, a vu la présence de plusieurs organes et institution, notamment de représentants de la justice, des éléments de la gendarmerie, des membres de la cellule d’écoute, mais également des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports et des associations engagées dans cette cause.
Un projet lancé en mai 2024
Ainsi, la coordinatrice nationale de communication de l’Ong EarthEcho Communications auprès du projet Shawiri, Loulou Said Issilamou, a saisi l’occasion pour sensibiliser la population sur les violences basées sur le genre (Vbg) devenues monnaie courante dans le pays. «Nous avons jugés nécessaire de travailler avec les communautés de base afin de mieux sensibiliser la population. Le même atelier est prévu prochainement à Ndzuani et Mwali afin de permettre à ces acteurs qui œuvrent sans cesse sur le terrain, de mieux assurer le relai en matière de sensibilisation contre les Vbg », a-t-elle expliqué.
Loulou Said Issilamou a tenu à rappeler que ce projet lancé en mai 2024, qui est dans la phase embryonnaire, mise toujours dans les sensibilisations interne. « Malgré les efforts déployés, il y a toujours des viols, des meurtres. C’est ainsi qu’il est nécessaire de poursuivre les sensibilisations et les interventions pour essayer quand même d’atténuer surtout la situation chez la population à risque», a-t-elle insisté.
A l’issue de la rencontre, des recommandations ont été faites, et l’on a demandé d’harmoniser les messages avec les leaders religieux et communautaires afin de le faire passer efficacement aux différentes communautés cibles.
Un vibrant appel a été alors lancé à l’endroit de toutes les communautés comoriennes, pour faire de cette lutte un combat pour tous. «Il faut oser dénoncer les actes barbares, les violences conjugales, les violences faites aux enfants, garçons et filles », a lancé Loulou Said Islamou expliquant que l’Ong Shawiri est créée pour trouver ensemble une solution.