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Lutte contre la délinquance à Ndzuani I Les comités villageois à la rescousse des pouvoirs publics

Lutte contre la délinquance à Ndzuani I Les comités villageois à la rescousse des pouvoirs publics

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Les comités de lutte contre la délinquance sont des organisations communautaires, dirigées par les habitants, mais dont l’existence est connue et approuvée par les pouvoirs publics. D’ailleurs, leur mise en place officielle est souvent opérée en présence de représentants de la commune, de la préfecture, de la police, de la gendarmerie et parfois même du parquet de la République.

 

C’est devenu comme un phénomène à la mode : à Ndzuani, les «comités villageois de lutte contre la délinquance» poussent comme des champignons. Actuellement, l’on en trouve un peu partout, notamment dans les localités des communes de Bandrani, Sima, Moya… Leur point commun : traquer les actes et comportements de nature à semer le désordre dans la société, ou à faire basculer dans la débauche les jeunes.


La « délinquance », c’est toutefois une question de point de vue. La notion ne revêt pas le même sens partout. Dans la commune de Sima, par exemple, elle est liée à plusieurs actes, notamment l’ivresse en public, la vente au noir de l’alcool et le trafic de stupéfiants, l’excès de vitesse dans les endroits où celle-ci est limitée, la circulation des mineurs à partir de 21 heures, les jeux de société ou le sport à des heures non autorisées, ou encore l’utilisation du téléphone mobile dans les établissements scolaires.


Une note du maire de Sima, détaillant ces points, est depuis la mi-mars affichée dans toute l’étendue de la commune. Mais chaque village, via son comité de veille, peut pousser encore plus loin la fermeté, à travers sa mise en application. Dans l’une de ses sept localités, il est par exemple interdit aux jeunes filles de circuler avec des téléphones mobiles. Et le matin, ce sont les membres dudit comité qui s’assurent que les enfants sont bien partis à l’école ou aux madrasas.

La délinquance est difficilement quantifiable à Anjouan

Les comités de lutte contre la délinquance sont des organisations communautaires, dirigées par les habitants, mais dont l’existence est connue et approuvée par les pouvoirs publics. D’ailleurs, leur mise en place officielle est souvent opérée en présence de représentants de la commune, de la préfecture, de la police, de la gendarmerie et parfois même du parquet de la République.

Certaines voix se sont toutefois déjà élevées pour dénoncer certaines dérives de leur part, comme la création d’une « prison » à Kavani pour détenir provisoirement les contrevenants aux mesures édictées, ou encore une certaine entrave à la circulation des personnes le soir. Il convient de noter que, contrairement à Mayotte ou un baromètre est publiée régulièrement par les autorités locales, la délinquance est difficilement quantifiable à Anjouan. Il est cependant clair que le phénomène croît, et de façon plutôt inquiétante.


En effet, vers le milieu du mois de mars dernier, une habitante de Domoni a témoigné, sur un média social, avoir déjà été victime de coupeurs de route sur la route menant à Bambao-mtsanga, alors qu’elle se rendait le soir à Mutsamudu en voiture avec quelques proches. C’est un énième témoignage de ce genre.

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