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Lutte contre la délinquance à Mwali I La justice populaire s’installe dans les quartiers de Fomboni

Lutte contre la délinquance à Mwali I La justice populaire s’installe dans les quartiers de Fomboni

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L’après-midi du lundi 26 mai a été marqué par un événement spectaculaire dans le quartier de Mouzdalifa, à Fomboni. Le comité mis en place dans cette zone pour soutenir les forces de l’ordre dans la lutte contre la délinquance juvénile a décidé de «juger» publiquement un certain Djaka, jeune père de famille accusé de violences répétées à l’encontre de son épouse. Affublé d’un collier d’escargots, recouvert de poudre noire issue de marmites et de feuilles mortes de bananier, le jeune homme a été promené à travers les ruelles du quartier sous les huées de la population. En guise d’humiliation publique, le cortège entonnait des slogans tels que «Djaka ambubuwa mshewahe» (Djaka a battu sa femme).

Cette action, initiée par le comité de quartier avec le soutien de jeunes et de personnes âgées, visait à dénoncer la violence conjugale et à dissuader d’éventuels récidivistes. «Nous ne voulons pas nous immiscer dans la vie privée des gens, mais ce qui s’est passé aujourd’hui à Mouzdalifa se reproduira pour tous ceux qui maltraitent leurs femmes», a prévenu un membre du comité. Il a également annoncé que la commission disciplinaire infligerait une amende au mis en cause dès ce mardi, espérant que cette sanction serve d’exemple. Dans d’autres quartiers de Fomboni, des initiatives similaires voient le jour. Des habitants prennent eux-mêmes des mesures pour restaurer l’ordre public. Ainsi, à la fin de la semaine dernière, plusieurs adultes surpris en compagnie de leurs concubines pendant la nuit ont été sanctionnés par la population locale, souvent par le biais d’amendes.


Ces formes de justice populaire, de plus en plus répandues dans l’île, suscitent des avis partagés. Certains les jugent salutaires, estimant qu’elles pallient les défaillances de la justice officielle, tandis que d’autres s’inquiètent des dérives possibles. «La multiplication des comités populaires dans les quartiers menace gravement l’état de droit. En se substituant à la justice officielle, ces groupes imposent des sanctions arbitraires, humiliantes et contraires aux droits humains. La justice ne peut être laissée aux mains de la rue. C’est à l’État d’agir, de juger et de garantir un cadre légal équitable pour tous», alerte Aboubacar Saïd Abdallah, spécialiste en droit public interne.

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