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Les étudiants, «victimes collatérales» de la hausse du carburant

Les étudiants, «victimes collatérales» de la hausse du carburant

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La hausse des frais de transport touche également les étudiants de l’Université des Comores. La mesure impacte aussi bien ceux qui vivent à Moroni, Mutsamudu, Fomboni et ceux qui résident dans les périphéries ou qui rentrent tous les jours dans leurs localités respectives. Le prix des taxis est passé de 250 fc à 400 fc, et ceux des bus, de 200 fc à 300fc Les étudiants se disent «oubliés», au pire moment, puisque certains d’entre eux entament leurs examens partiels.

 

Une semaine après l’annonce de la hausse des frais de transport, la mesure n’en finit pas de faire parler d’elle. Et pour cause, cette mesure qui ne «ferait pas l’unanimité» impacte de nombreux secteurs au premier rang desquels, celui de l’éducation. En effet, l’augmentation des frais de transport touche les étudiants de l’Université des Comores, aussi bien ceux qui vivent à Moroni, Mutsamudu; Fomboni et ceux qui résident dans les périphéries ou qui rentrent tous les jours dans leurs localités respectives.
Le prix des taxis est passé de 250 fc à 400 fc et celui des bus, de 200 à 300 fc. Ce dernier moyen de transport, le plus emprunté par les étudiants, a d’ailleurs contraint ces derniers à revoir leurs agendas de travail.

250fc à 400fc et 200 à 300fc

D’habitude, les bus assurent le retour des étudiants qui vont jusqu’au rond-point de la Coulée. Un lointain souvenir, désormais, puisque le dernier arrêt choisi par les transporteurs, c’est à côté du siège de la Banque centrale des Comores. Une alternative que dénonce Ahmed Anssoiya Youssouf, étudiant en troisième année de droit. «Chaque matin, je dois faire le trajet Sanfil-Cmu pour prendre un bus et payer 300 fc au lieu de 400 fc pour le taxi», a-t-il fait savoir, dépité. Même son de cloche pour Ahmed Abdou, étudiant de troisième année des lettres modernes françaises, qui assure «se résoudre à marcher de Mvuni à Moroni, au lieu de prendre un taxi à 400 fc».

En pleine période d’examen

Les étudiants de la faculté des lettres ont débuté, hier, les partiels du second semestre de l’année 2021-2022. Pour certains étudiants, la hausse des frais de transport intervient au bon moment, puisqu’ils n’auront pas «à payer ce prix sur une longue période». Mais, pour d’autres, cette mesure ne pouvait pas tomber plus mal. C’est le cas d’Abdoulhak Saïd Ahmed. «Nous n’avons pas le même statut social. Personnellement, je ne peux compter que sur moi-même pour assurer mon transport vers l’Université. Je me débrouille. Mais il faut avoir une pensée pour les étudiants de la faculté de droit qui débuteront leurs partiels le 16 juin prochain. Certains d’entre eux ont même décidé de ne plus venir à la fac, et ne reviendront que pendant leurs partiels», a fait savoir l’étudiant en troisième année de Lettres modernes françaises.

Quant à Ahmed Anssoiya Youssouf, il nourrit la crainte de voir cette situation impacter le résultat des examens, certains professeurs «ayant accentué la cadence de leurs cours ces derniers semaines», ce qui contraste avec «l’absence remarquée de certains étudiants qui ont du mal à joindre les deux bouts».Pour les étudiants vivant en dehors de Moroni, l’addition est plus salée, et leurs parents «tireraient la langue», une semaine seulement, après l’instauration de ce nouveau dispositif. «Je pense qu’il faut prendre en compte la situation de nos parents qui ont d’autres obligations, d’assurer nos frais de transport. Assurer le tarif de Nyumadzaha-Moroni, puis Moroni-Mvuni, cela devient de plus en plus difficile», a déclaré El Mourad Mtrengweni Mfoungoulier, étudiant en troisième année de Géographie.

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