Dernière ligne droite pour le mois de Ramadhwani de cette année. Depuis hier, tous les musulmans, en particulier ceux vivant aux Comores, et qui observent le jeûne, sont entrés dans la troisième décade du mois sacré. Les dix jours les plus précieux, comme aime-t-on à nous le rappeler. «Notre prophète disait que c’est durant cette troisième partie du mois qu’Allah raye ses serviteurs les plus obéissants, les pieux, ceux qui ont observé le jeûne dans la piété du début jusqu’à la fin, de la liste des gens de l’enfer. Ils ne vont pas gouter les supplices de l’enfer. Voilà le sens littéral», a précisé dans un premier temps, notre chroniqueur, Oustadh Youssouf Ahmed dans notre entretien d’hier.  Pendant le jour, le musulman doit s’abstenir de certains comportements répréhensibles qui pourraient entacher le jeûne, voire causer son annulation (manger ou boire etc.), et se consacrer aux actes d’adoration surtout le soir, a-t-il ajouté.

83 ans de rétribution

D’où la nécessité de multiplier les actes d’adoration surtout le soir, déduira Amdjad. Sur la liste des vertus de la décade, figure également la nuit du destin. Il s’agit d’une soirée où les rétributions des bons actes accomplis par le croyant sont équivalentes à celles qu’on aurait engrangées en 83 ans (1000 mois). «Personne ne peut donner une date. Même le prophète il n’a jamais osé en sortir une. Seulement, il est recommandé de miser beaucoup plus sur les nuits impaires», a-t-il clarifié. La nuit de la journée suivante du mois de Ramadhwani débute en général juste après la rupture du jeûne.
Donc demain (aujourd’hui, Ndlr), dès que les musulmans rompront le jeûne, ils vont automatiquement entrés dans la nuit du 23ème jour du ramadan. Le Saint-Coran a lui aussi été révélé pendant cette nuit du destin. «Le swalatou tasbih n’est pas à exclure. Selon les grands savants musulmans rapportant des hadiths des compagnons du prophète, chaque musulman doit accomplir cette prière, une fois, soit c’est par jour, ou la semaine ou encore par mois, voire un an. A défaut, il vaut mieux se battre pour l’accomplir une seule fois dans sa vie. Et bien entendu, en ce mois de ramadan, nombreux sont ceux qui conseillent les musulmans à le faire durant cette dernière décade du mois», a indiqué le premier traducteur du coran en langue comorienne.

AMA