Le bureau du coordinateur résident du Système des Nations-Unies a organisé vendredi 31 mars dernier «un café-media» rencontre avec les journalistes de la place. Trois agences du système des Nations-Unies, à savoir l’Unfpa, l’Oms et l’Unicef ont participé à cette rencontre qui avait pour thème «les innovations dans la santé maternelle et infantile».
Devant le secrétaire général du ministère de la Santé, docteur Aboubacar Said Anli et les représentants des agences des Nations-Unies aux Comores, la représentante de l’Unicef qui assure l’intérim de coordonnateur, Mariame Sylla a dévoilé l’objectif du Café medias. «Nous sommes là aujourd’hui pour parler de la santé maternelle et infantile et nous allons vous faire part de notre combat, des actions que nous menons pour le bien-être des mères et enfants comoriens».
Dans son exposé, Mariame Sylla a montré que l’Unfpa, l’Oms et son agence, l’Unicef, s’unissent pour le même combat de promotion de la santé maternelle et infantile. «L’Unfpa se rapproche de la population à travers les cliniques mobiles. L’Oms lance les initiatives sur la santé numérique et l’innovation dans le secteur et l’Unicef s’engage dans la santé néonatale (soins Mère Kangourou)».
«Des cliniques mobiles dans les îles»
La cheffe du bureau de l’Unfpa-Comores Edith Ouattara a présenté la thématique de la séance en insistant sur l’innovation, rappelant notamment la mise à disposition de «cliniques mobiles». Edith Ouattara a annoncé que l’Unfpa, en collaboration avec le ministère de la santé, a procédé au «déploiement de cliniques mobiles dans les îles pour améliorer l’offre des soins maternels et néonataux».
Leur objectif est de «réduire la mortalité maternelle, réduire les besoins non satisfaits en planification familiale, lutter contre les violences basées sur le genre».
La cheffe de l’agence onusienne a, par ailleurs, montré que «les Nations-Unies reconnaissent le rôle des technologies de l’information et de la communication (Tci), notamment en cyber santé», rappelant «un rapport de l’Oms (qui) invite les pays à promouvoir la collecte d’indicateurs par des moyens électroniques dans le cadre d’un plan intégré pour la mise en œuvre de services de cyber santé pour la santé de la mère et de l’enfant». Elle a indiqué aussi qu’à l’hôpital El-Maarouf «sur 862 néonataux admis, 230 bébés ont été pris en charge en 2021».
Dr Edith Ouattara a insisté sur la portée socio-sanitaire des cliniques mobiles déployées dans les îles. «Les cliniques mobiles permettent de sauver les vies des femmes qui donnent la vie, notamment celles en situation de vulnérabilité », a-t-elle souligné. «L’utilisation des technologies numériques au service de la santé que ce soit dans la collecte, l’analyse et le partage des donnés aussi bien que les formations en ligne, le suivi de dossiers médicaux dans certains cas, la gestion des urgences etc…, restent un atout à encourager pour l’innovation du système de santé des Comores», a-t-elle ajouté.
A son tour, le secrétaire général du ministère de la Santé, docteur Aboubacar Said Anli, a insisté sur les infrastructures sanitaires, l’électricité, les routes mais aussi sur «la paresse de certains médecins et agents de santé». A l’entendre, des solutions urgentes sont nécessaires pour arriver à l’innovation effective. Il a affirmé que «le Système d’Information Sanitaire sera opérationnel avant la fin de l’année 2023».
