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Journalistes condamnés pour diffamation I La Fédération internationale des journalistes dénonce des peines «honteuses»

Journalistes condamnés pour diffamation I La Fédération internationale des journalistes dénonce des peines «honteuses»

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L’organisation à laquelle est affilié le Syndicat national des journalistes comoriens depuis neuf mois, exige par ailleurs l’abandon immédiat de toutes les charges à l’encontre de ses confrères et consœurs, qui s’apparentent selon elle à une volonté de faire taire tout esprit critique sur des faits qui méritent une enquête sérieuse.

 

Après Reporters sans frontières, c’est au tour de la Fédération internationale des journalistes (Fij), d’apporter son soutien aux quatre confrères condamnés à neuf mois de prison avec sursis le 24 août. Poursuivis par le directeur opérationnel de la télévision nationale comorienne, Abdallah Mzembaba, Toufé Maecha, Andjouza Abouheir et Oubeidillah Mchangama ont été reconnus coupables de diffamation et injures. Ils ont depuis le jeudi 31 août fait appel de la décision, infondée selon les avocats de la défense.

 

C’est dans ce contexte que la fédération, la plus grande organisation réunissant les syndicats de journalistes du monde, a réagi le 6 septembre. La Fij affirme se joindre au Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc) pour dénoncer une condamnation qui constitue un dangereux précédent pour la liberté d’expression et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.Le syndicat est devenu membre depuis le mois de décembre dernier de la Fédération internationale des journalistes.


Dans son communiqué, publié sur son site depuis mercredi, la Fij dénonce des peines « honteuses » envers des journalistes qui n’ont fait qu’exercer leur métier et leur rôle de syndicalistes. Par ailleurs la fédération exige l’abandon immédiat de toutes les charges à l’encontre de ses confrères et consœurs qui s’apparentent à une volonté de faire taire tout esprit critique sur des faits qui méritent une enquête sérieuse.

 

« Nous saluons le courage du Snjc qui n’a pas hésité à prendre fermement position contre l’existence de violences sexuelles présumées au travail, violences qui ne sauraient être tolérées dans aucun média. Nous engageons l’Ortc à mettre en place une politique solide afin d’éradiquer toute velléité de harcèlement sexuel au travail », a ajouté la présidente du Conseil du genre de la Fij, Maria Angeles Samperio. Le 24 août, quelques heures après la sortie du verdict, Reporters sans frontières (Rsf) avait regretté l’absence d’enquête sur les faits graves révélés par la presse.

Abandon des charges

Dans le même sens, le syndicat, dans un communiqué publié le 31 août, disait y voir dans cette condamnation une volonté manifeste, selon lui, de « faire taire les journalistes à quelques mois d’élections majeures » en Union des Comores. «Cette peine constitue un précédent dangereux pour la liberté d’expression et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes aux Comores. D’autant plus que la peine prononcée par le tribunal n’est pas prévue par le code pénal, s’inquiétait le Snjc qui espère que «le droit sera enfin dit par la Cour d’appel».

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