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Lâinterconnexion entre les rĂ©seaux de Comores Telecom et Telco est loin dâĂȘtre effective, malgrĂ© la signature, le lundi 22 mai, dâun procĂšs-verbal entre les deux opĂ©rateurs. Si les usagers du second peuvent dĂ©sormais appeler ceux du premier, la rĂ©ciproque nâest pas vraie, plus de deux jours aprĂšs.
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Nous assistons depuis le 22 mai 2017 au soir, Ă un jeu de poker menteur oĂč lâon essaie de nous faire croire Ă un problĂšme de compĂ©tence technique des Ă©quipes de Comores Telecom, qui seraient incapables de mettre une solution technique, pourtant basique et Ă©lĂ©mentaire, opĂ©ration qui ne prendrait que quelques minutes chez nâimporte quel opĂ©rateur au monde,
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 accuse lâadministrateur de Telco SA, Patrick Pisal-Hamida, dans un courrier adressĂ© au rĂ©gulateur national des tĂ©lĂ©communications. Selon lui, il est «dĂ©plorable que la direction gĂ©nĂ©rale de Comores TĂ©lĂ©com essaie de justifier sa volontĂ© manifeste de ne pas interconnecter son rĂ©seau en dĂ©valorisant la qualitĂ© de son Ă©quipe technique dâinterconnexion».
Pourtant, il estime que Telco a fait part de concessions en acceptant «la demande de lâAnrtic, mais surtout pour satisfaire la volontĂ© manifestĂ©e par Comores TĂ©lĂ©com dâexiger la rĂ©vision Ă la hausse de nos tarifs dâappels internationaux prĂ©alablement Ă lâinterconnexion».
Dans la mĂȘme lettre, lâopĂ©rateur privĂ© dit attendre «un geste fort de lâAnrtic, qui se fait fort dâĂȘtre lâAutoritĂ© de rĂ©gulation du secteur en Union des Comores, pour la mise en application immĂ©diate de sa dĂ©cision 17-001/Anrtic/Dg, publiĂ©e depuis le 04 fĂ©vrier 2017, avec annonce dâastreintes, complĂštement ignorĂ©e et non appliquĂ©e par Comores Telecom».
Evidemment, étant entendu que les usagers de Telco peuvent appeler ceux de Comores Telecom, alors que ces derniers ne le peuvent pas, «cela cause des pertes et préjudices importants pour la société Telco S.A et sa clientÚle».
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Concernant la hausse tarifaire des appels internationaux demandĂ©e par lâautoritĂ© de rĂ©gulation, Telco estime que «cela nâa aucune justification Ă©conomique sĂ©rieuse, et est une entrave Ă la libertĂ© tarifaire et Ă la libre concurrence et surtout elle est contraire Ă la volontĂ© du chef de lâEtat de lutter contre la vie chĂšre».
En outre, Patrick Pisal-Hamida dit craindre que cette hausse voulue par lâopĂ©rateur historique nâait les effets inverses recherchĂ©s «car la population comorienne va faire ses calculs et va trĂšs vite comprendre quâil vaut mieux utiliser les solutions de voix sur data (Skype, Viber, Whatsapp) qui deviennent dĂ©sormais moins chĂšres et plus accessibles en utilisant le rĂ©seau Data 4G».
A moins que, lit-on toujours dans le courrier «que lâon sâattende Ă une nouvelle pression de Comores Telecom pour revenir en arriĂšre et se faire imposer, demain, une limitation, voire une interdiction de ces usages en Union des Comores.»