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Importation d’animaux I Certains caprins importés du Kenya «présentent des maladies»

Importation d’animaux I Certains caprins importés du Kenya «présentent des maladies»

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Al-watwan a tenté, à plusieurs reprises, de joindre le directeur régional de l’élevage pour en savoir davantage à ce sujet, sans succès. Toutefois, un cadre de cette direction a confirmé l’information, en ces termes : «Ces boucs sont arrivés ici mais après les prélèvements, il s’est en effet avéré que certains portaient des maladies… ».

 

Certains des boucs géniteurs introduits au mois de janvier dernier à Ndzuani ne sont pas sains. C’est en tout cas ce qu’a constaté et déclaré, le jeudi 9 mars dernier lors de sa réunion hebdomadaire, l’exécutif de l’île de Ndzuani. Ce dernier craint même une contamination du cheptel local par ces derniers, et dit avoir «recommandé» au délégué chargé de la Production de «suivre de près, en compagnie des techniciens de la direction de l’élevage et de l’Inrape [Institut national de recherche sur l’agriculture, la pêche et l’environnement] l’évolution des nouvelles épidémies introduites dans l’île par l’arrivée, le mois dernier, des caprins venant de Tanzanie (…) ».

 

Le délégué en question serait, d’après toujours la communication de Dar-nadjah, déjà parti à la «recherche de financements pour la lutte contre certaines maladies contagieuses menaçant actuellement le cheptel de l’île».Al-watwan a tenté, à plusieurs reprises, de joindre le directeur régional de l’élevage pour en savoir davantage à ce sujet, sans succès. Toutefois, un cadre de cette direction a confirmé l’information, en ces termes : «Ces boucs sont arrivés ici mais après les prélèvements, il s’est en effet avéré que certains portaient des maladies. Pourtant, ils ont été accompagnés d’un passeport sanitaire... Ils sont cependant sous traitement, et toujours en quarantaine, histoire d’être certains que ces maladies ne se propagent pas».


Rappelons que les caprins en question, sont arrivés au port de Mutsamudu vers la fin du mois de janvier dernier, en provenance du Kenya via la Tanzanie. Ils ont été destinés à une association d’éleveurs de Niamboimro, bénéficiaire d’un financement du Pidc (Projet intégré de développement des chaînes de valeurs et de la compétitivité). Le bateau qui les transportait avait d’abord été interdit d’accoster, avant que la coopérative propriétaire de la marchandise animale n’arrive à obtenir une autorisation spéciale de l’Inrape pour les récupérer.

L’importation d’animaux sur pieds est interdite depuis décembre 2022

Le fait est que l’importation d’animaux sur pieds est interdite depuis décembre 2022 par le ministère de l’Agriculture, en raison de la détection, à Ngazidja, de plusieurs dizaines de cas de bovins et caprins contaminés par l’épizootie de la fièvre aphteuse. Cette interdiction s’étend d’ailleurs aux «denrées animales», ainsi qu’aux «mouvements d’animaux entre les îles» et même «d’un village à un autre ou d’un point à l’autre». Pendant que les éleveurs de Niamboimro bataillaient pour récupérer leur bétail, Ahmed Houmadi, un zootechnicien du service de contrôle phytosanitaire de Ndzuani avait prévenu : «Les boucs  ont été traités et vaccinés dans leur pays d’origine, et nous avons vu ces certificats, mais cela ne nous suffit pas ; nous devons également les contrôler ici». Il n’a pas eu tort.

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