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Heurts à Singani I Un climat délétère, douze personnes arrêtées

Heurts à Singani I Un climat délétère, douze personnes arrêtées

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Le parquet dit avoir ouvert une enquête pour faire la lumière sur les actes perpétrés au domicile du président de la Ceni, Idrissa Saïd Ben Ahamada. «Nous resterons intransigeants envers toute personne qui opposera une farouche résistance aux agents des forces de l’ordre », a indiqué le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid.

 

Le calme sonne son retour dans la localité de Singani après une nuit particulièrement longues et angoissante pour les habitants. Hier, les stigmates des altercations étaient toujours perceptibles. Les douleurs et les rancœurs aussi. Un climat délétère règne dans la localité, selon des témoins contactés. Les forces de sécurité se relaient durant toute la journée pour parer à d’éventuels débordements et maintenir la stabilité.


Le procureur de la République a résumé la situation. « Vers 17h 30, une horde de jeunes gens, originaire de la localité a déferlé les abords de la résidence d’Idrisse et s’opposait avec résistance la réception de ces invités. Ces jeunes ont incendié des pneus à proximité de la résidence et bloqué la circulation dans les deux sens de la voie publique. Ils ont convergé vers la résidence d’Idriss et pénétré dans la cour », a expliqué Ali Mohamed Djounaid.

«Devant cette situation de menace imminente, l’agent chargé de la sécurité de l’autorité a engagé des tirs de sommation en l’air mais sans résultat. Un deuxième tir a atteint un des jeunes à la jambe», a-t-il ajouté.Le chef du parquet annonce l’arrestation de douze personnes dont le statut n’a pas été éclairé. Ali Mohamed Djounaid affirme que ses agents peuvent facilement mettre la main sur les auteurs des faits.

«Les individus qui se sont introduits au domicile du président de la Ceni l’ont fait à visages découverts. Donc, nous n’avons pas des difficultés à identifier les auteurs. Une enquête est ouverte. Et, pour l’instant, 12 personnes sont retenues dans les locaux de la gendarmerie et sont entendues», a-t-il souligné. Les heurts entre les forces de l’ordre et les scènes ont duré plusieurs heures, selon une compilation des faits établie par Al-watwan et confirmée par plusieurs témoins.

L’on a appris la blessure par arme blanche d’un gendarme de l’Escadron de Moroni, âgé de 25 ans, admis au Centre hospitalier national (Chn) El-Maarouf. La victime a été attaquée par surprise par un homme armé d’un couteau au milieu des scènes de chaos à proximité du lieu programmé pour l’Iftar. Transféré aux urgences, le gendarme est en soins intensifs. «Son état de santé n’inspire aucune inquiétude », a indiqué le procureur.


L’oncle de la femme du président de la Ceni a été blessé et admis aux urgences d’El-Maarouf. Un autre jeune de la localité, âgé de 18 ans a été blessé « par balle au niveau de la cuisse » selon des témoins. Un véhicule a été incendié. Le procureur met en garde contre toute défiance à l’autorité. «Nous resterons intransigeant envers toute personne qui opposera une farouche résistance aux agents des forces de l’ordre», a précisé Ali Mohamed Djounaid.


Les jeunes en faction qui s’étaient opposés à l’arrivée de personnalités conviées à un Iftar au domicile privé du président de la Ceni n’ont pas livré leur raison officielle. Mais, l’ombre de la dernière élection présidentielle plane encore dans cette localité où un candidat était en lice. Selon de sources concordantes, ces jeunes n’ont pas apprécié l’issue du scrutin et l’attitude du patron de l’organe électoral, originaire de la localité.

Un sentiment de rancœur qui ravive encore des tensions latentes. Des notables de la ville avaient déconseillé Idrissa Said Ben Ahamada à organiser l’Iftar mais ce dernier, selon un proche, a fait savoir « qu’il ne voit pas pourquoi il n’avait pas le droit d’inviter des personnes chez lui, son domicile privé». A suivre.

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