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Hausse des prix des produits pétroliers I L’opposition réclame un audit à la Société comorienne des hydrocarbures

Hausse des prix des produits pétroliers I L’opposition réclame un audit à la Société comorienne des hydrocarbures

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«Aujourd’hui, la Sch fait frôle la cessation de paiement et la faillite. Nous traversons en conséquence une hausse de l’électricité, des frais de transport, des produits de base… Et tant que la cour des comptes ne reprend pas ses missions pour effectuer les audits dans des sociétés d’Etat, nous risquons une hausse du prix du riz qui sera justifiée par la faillite de l’Onicor».

 

Des membres de l’opposition ont tenu une conférence de presse lundi passé à Moroni pour «dénoncer l’arrêté conjoint signé par des membres du gouvernement portant hausse des prix des produits pétroliers», dira le secrétaire général de l’Union de l’opposition, Ahmed Hassane El Barwane.

La gestion de la société épinglée

Les conférenciers ont, à l’unanimité, demandé au gouvernement d’engager «des audits financiers dignes et transparents» sur la gestion de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch). «Car la hausse des prix des produits pétroliers résulte sans doute de la gestion opaque persistante dans cette société, malgré les explications infondées fournies par des membres du gouvernement», a insisté l’ancien député Ibrahim Mohamed Soulé.


Selon lui, les principes de la bonne gouvernance ne sont plus respectés. «Aujourd’hui, la Sch frôle la cessation de paiement et la faillite. Nous subissons en conséquence une hausse de l’électricité, des frais de transport, des produits de consommation courante et d’autres encore. Et tant que la cour des comptes ne reprend pas ses missions pour effectuer les audits dans des sociétés d’Etat, nous risquerons une hausse du prix du riz, qui sera justifiée par la faillite de la société concernée».


Pour le président du parti politique Anc (Alliance nationale des Comores), «le gouvernement parle de déficits financiers sans pour autant citer les principales causes». Et de poursuivre : «pour se justifier, le ministre de l’Economie a fait savoir dans la presse, qu’on ne s’est pas préoccupé de savoir ce qui se passe à l’étranger. On a seulement augmenté les prix pour épargner la Sch d’une faillite», a rapporté Mahamoudou Ali Mohamed.


«Le porte-parole de la présidence a fait savoir que «cette décision a pour but d’épargner la Sch d’un déficit financier de 14 milliards d’ici la fin de l’année. Avec cette mesure, la Sch devrait enregistrer une perte de 7milliards», a cité le conférencier avant d’ajouter que «de tels propos sèment la confusion et entretiennent une ambigüité» car, ajoute, le patron de Cbe, «aucune clarification n’a été faite».

«Un déficit de 14 milliards»

Mahamoudou Ali Mohamed ajoute : «si le gouvernement se souciait du bien-être des citoyens, d’autres voies allaient être explorées pour limiter substantiellement l’impact de la mesure. La réduction des taxes et la révision de ses contrats auraient été ses principales solutions car il est difficile d’admettre que le coût d’exploitation d’un bateau d’approvisionnement avoisine les 598 millions de nos francs».Mahamoudou Ali Mohamed est revenu sur les conséquences de cette mesure. «L’augmentation des prix de 40% pour le pétrole lampant, 44% du gasoil, et 25% pour l’essence vont aggraver encore davantage la pente glissante du pouvoir d’achat de la population».


Le conférencier a fait savoir que «la guerre en Ukraine ne peut en aucun cas justifier les erreurs liées à la bonne gouvernance et aux décisions douteuses de gestion prises au sein de la Sch. Ils se justifient, entre autres, par le coût du pétrole brut et, ceux de la logistique d’acheminement vers nos îles. Durant des années, les prix des produits pétroliers ont baissé et/ou augmenté mais les Comores n’ont pas été concernées», a-t-il soulignant, réitérant la demande d’audit faite par l’opposition. La section des comptes a déjà audité la société publique dans plusieurs volets notamment le processus d’attribution des marchés publics. Les conclusions ont été relayées par Al-watwan dans son édition N°4438 du 2 juin dernier.

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