À l’approche de la fin de l’année 2024, les principaux axes stratégiques, notamment entre la capitale Fomboni et les localités voisines, sont patrouillés jours et nuits par les forces de l’ordre. Ces actions visent à protéger les usagers des routes et les citoyens en général contre les accidents routiers tout en renforçant les contrôles des véhicules.
Les agents se concentrent sur les vérifications des vignettes et des permis de conduire, mais inspectent également l’état physique des véhicules pour s’assurer qu’ils sont en état de circuler. Selon le responsable de la section locale de gendarmerie, le nombre d’accidents et d’infractions routières a considérablement augmenté en 2024 par rapport aux années précédentes. Au total, 16 accidents ont été recensés cette année, causant 5 décès et plusieurs blessés graves. Par ailleurs, 3640 amendes ont été infligées, et 314 délits flagrants enregistrés.
La sécurité publique
«La gendarmerie nationale continue de sensibiliser les usagers à travers des séances de formation sur le respect du code de la route. Au départ, nous contrôlions également les attestations de visite techniques, mais cette pratique a été suspendue sur demande du ministère des Transports publics. Il semble que le ministère ne dispose pas des équipements nécessaires pour effectuer ces contrôles. De nombreux conducteurs profitent de cette lacune pour circuler avec des véhicules en mauvais état », explique le capitaine Abdallah Ibrahim, commandant du groupement de la gendarmerie de Mwali.
Le capitaine souligne également que le non-paiement effectif des amendes par les conducteurs constitue une autre cause majeure de cette recrudescence des accidents. «Ces amendes visent à sanctionner les infractions telles que l’utilisation du téléphone au volant ou la survitesse. Malheureusement, lorsqu’un chauffeur est sanctionné, il doit passer par la justice pour connaître le montant à payer. Là-bas, au lieu de régler une amende de 25 000 francs comoriens, on leur demande parfois seulement 1000 ou 2000 francs au Trésor public. Ce système est inefficace et encourage les chauffeurs à ne pas respecter la loi», déplore-t-il.
À ce jour, plus d’une trentaine de motos ont été saisies. Certaines ne seront restituées à leurs propriétaires qu’après le 31 décembre, une mesure visant à dissuader les comportements dangereux. Outre la sécurité routière, la gendarmerie intensifie également les contrôles aux points d’entrée et de sortie de l’île ainsi qu’au marché de Fomboni.
« Ces interventions nous ont permis d’appréhender des individus impliqués dans des vols ou dans des troubles à l’ordre public », précise le capitaine Abdallah Ibrahim. Grâce à ces efforts, les autorités espèrent garantir des fêtes de fin d’année plus sûres pour les habitants de Mwali.
Abdillahi Housni
