Le directeur de la Sonelec (Société nationale de l’électricité des Comores) au niveau de Ndzuani,Claude Ben Ali, a tenu une conférence de presse hier jeudi 2 mai pour parler des dommages subis par le réseau électrique et les causes des coupures interminables. Les vents violents des derniers jours ont en effet entraîné des dégâts, notamment la chute d’arbres sur les lignes électriques et des dommages aux infrastructures.
Le directeur a appelé à la patience des abonnés. «Depuis samedi, le réseau électrique de la Sonelec à Ndzuani a subi d’énormes dégâts. Nous sommes ici pour dresser un état des lieux des dégâts et de la production actuelle sur l’île. Nous commençons par présenter nos excuses et demandons de la patience et de la compréhension à nos clients qui ont été touchés par les intempéries», a-t-il déclaré. Claude Ben Ali a annoncé que des mesures ont été prises pour prioriser les zones les plus touchées et accélérer les réparations.
Selon lui, tous les moyens disponibles sont déployés. «À Mpage, 7 poteaux, 2 pylônes et 1 transformateur sont tombés. Nous avons mis en place un nouveau réseau, très étendu. Il est à noter qu’il y a entre 70 et 80 mètres entre chaque paire de poteaux. Les régions de Nyumakele, Shisiwani et Mpage sont les plus gravement touchées. Nous déployons d’importants efforts pour répondre aux besoins en matière de fourniture électrique.
Tous les moyens sont mobilisés
Deux équipes ont été déployées dans ces zones, en particulier dans le secteur 1, de la centrale jusqu’à Moya, en passant par Nyumakele. Le secteur 1, à partir de Domoni, est privé d’électricité depuis 2 jours consécutifs. Malgré plusieurs tentatives, le courant s’interrompt à Domoni. Aucun problème visible à l’œil nu n’est détecté», a-t-il expliqué.
Le directeur a également fait le point sur la fourniture de la centrale électrique de Trenani. «Les groupes fournis par le gouvernement ont contribué partiellement à répondre aux besoins actuels en électricité à Ndzuani, estimés à 8 mégawatts. Cependant, cette contribution ne couvre que 33 % du besoin total. Avant le ramadan, nous étions à 7 mégawatts. Actuellement, la centrale ne produit que 5 mégawatts. Sur les 7 machines dont nous disposons, seules 5 fonctionnent, mais 4 nécessitent des révisions et sont utilisées au minimum. Trois de ces machines fonctionnent à moins de 50 % de leur capacité, et entraînent une perte importante de carburant», a-t-il fait savoir.
Le patron de la Sonelec à Ndzuani a également donné des informations sur l’état et la fourniture des centrales solaires et hydrauliques de l’île. «Quant à la centrale solaire, en cas de problème de production ou de réseau, elle est incapable de fournir de l’électricité. Nous devons leur envoyer du courant pour qu’ils nous en renvoient. De plus, la facture s’élève jusqu’à 30 millions par mois. En ce qui concerne les centrales hydrauliques, seule celle d’Ongoni est opérationnelle. Les deux combinées ne fournissent pas 1 mégawatt», a-t-il conclu. Il convient toutefois de noter qu’avant même le passage de la tempête Hidaya, Ndzuani était déjà confrontée à des problèmes persistants de fourniture électrique. Des pannes récurrentes et des coupures d’électricité étaient déjà monnaie courante.
