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Filière Vanille I La campagne 2020 à l’épreuve du Coronavirus

Filière Vanille I La campagne 2020 à l’épreuve du Coronavirus

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Impactée par la pandémie, la filière vanille fait face à de nombreux défis. Le sujet pourrait être débattu ce mercredi, en conseil des ministres. L’écoulement du stock, la date de la campagne officielle et le prix du kilogramme sont aujourd’hui au cœur des priorités de l’Office national de la vanille (Onav).

 

Le directeur général de l’Office national de la vanille (Onav), Aboubakar Abdoulwahab, dans un entretien qu’il nous a accordé a fait part de ses inquiétudes compte tenu du Coronavirus qui sévit dans le monde. Il faut dire qu’il y a actuellement 7.663 kilogrammes de vanille préparées dans les magasins. Un stock invendu qui a de lourdes conséquences sur de nombreux acteurs du secteur notamment les préparateurs dont la majorité a contracté un prêt dans les instances bancaires de la place.

Le montant total de ces prêts s’élève à 634 millions de francs. Aboubakar Abdoulwahab n’est pas pour autant pessimiste et compte sur les autorités pour une sortie de crise et une solution à ce problème surtout en cette période de coronavirus. Il faut dire que "nous avions des commandes qui auraient pu être écoulé tout le stock actuel, mais le coronavirus a tout chamboulé. Normalement, les commandes arrivent en décembre, janvier et février mais le coronavirus est passé par là et les pays acheteurs habituels n’ont pas pu acheter".

Mais dans ce climat morose, "la communication est régulière même s’il y a des divergences, ce qui est normal puisque chacun défend ses intérêts". C’est le cas par exemple pour la fixation du prix du kilogramme de vanille et de la date officielle du début de la campagne de récolte 2020. Les ministères de l’Agriculture, des Finances et de l’Economie, l’Onav, les préparateurs, les agriculteurs et les exportateurs se sont rencontrés deux fois le mois dernier, le 20 et le 27 mai, "notamment pour débattre sur le calendrier des récoltes et le prix du kilogramme de vanille. Il y a eu un climat apaisé dans ces réunions malgré les mésententes". Ensuite, le ministère de l’Agriculture, après consultation avec l’Onav, va présenter une note en conseil, dresser la situation du secteur et fixer le calendrier des récoltes et le prix. "Les associations et autres acteurs du secteur ont leurs mots à dire mais ce sont les autorités qui vont trancher", explique Aboubakar Abdoulwahab.

       De nombreuses difficultés

 Ce dernier invite dans en même temps, les agriculteurs à faire preuve de responsabilité et à attendre le calendrier des récoltes. "Nous connaissons leurs difficultés mais récolter la vanille avant l’heure a un impact sur la qualité de la vanille et c’est tout le secteur qui est perdant. Certains craignent les vols mais l’Onav et les forces de l’ordre font tout le nécessaire pour que tout se passe dans les meilleures conditions", affirme le directeur de la Onav, ajoutant que les voleurs auront à s’expliquer devant la justice.

Quant aux agriculteurs qui ont déjà anticipé la récolte, "leurs stocks seront saisis et ils recevront eux-mêmes des amendes qui varient selon les kilogrammes saisis. Nous les invitons à tout mettre en œuvre pour sécuriser leurs biens en attendant l’annonce prochaine de la date officielle du début des récoltes".

Aboubakar Abdoulwahab ne manquera pas de présenter ses condoléances à la famille de l’agriculteur assassiné à Mwali. Il en profitera pour mettre en garde les agriculteurs de l’île de Djumbe Fatima. "Chaque année, ils font la même erreur à savoir anticiper la récolte avant la date officielle et, au final, la vanille des autres îles a plus de valeur que celle de Mwali, ce qui n’est pas normal. J’espère que cette année, ça ne seras pas le cas", a-t-il fait remarquer.

Enfin, coronavirus oblige, l’Onav compte "consulter le comité scientifique pour voir comment les agriculteurs et l’ensemble des acteurs du secteur doivent travailler en respectant les mesures barrières". Il faut dire que "les activités liées au ramassage et à la préparation de la vanille nécessite nécessitent des mesures particulières, c’est pourquoi nous avons saisi le conseil scientifique dans ce sens", a souligné le patron de l’Onav.

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