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La premiĂšre Ă©dition du Festival de la promotion du tourisme aux Comores (Fespacom) se dĂ©roule Ă©galement Ă Ndzuani, sous la houlette de la Chambre de commerce, dâindustrie et dâartisanat de lâĂźle. Ouvert depuis le mardi 14 novembre par le vice-prĂ©sident en charge du ministĂšre des Investissements et du Tourisme, lâĂ©vĂ©nement sâĂ©tale jusquâau 19 novembre, et comprend essentiellement une foire artisanale (lâon y cĂŽtoie la broderie, la sculpture, lâart culinaire traditionnelâŠ) ainsi que des spectacles de musique folklorique. En procĂ©dant Ă son ouverture, le vice-prĂ©sident Djaffar Ahmed SaĂŻd Hassani a livrĂ© sa vision du tourisme comorien.
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Nous avons pensĂ© Ă une façon de faire connaĂźtre nos Ăźles, avec le concept dâun pays, quatre destinations. Chaque Ăźle de notre archipel recĂšle un trĂ©sor particulier. A Ngazidja, vous verrez le Karthala, le Lac SalĂ©, les plages de sable blanc⊠à Ndzuani ce sont les montagnes, les riviĂšres, les plages et la beautĂ© des femmes. Ă Mwali, quand vous passez Ă Nyumashiwa, vous avez lĂ toute une contrĂ©e ; une mer ainsi quâune flore qui nâexiste nulle part ailleurs. Et Ă Mayotte, vous dĂ©couvrirez le lagon et lâaccueil exceptionnel qui vous y attend. DâoĂč lâidĂ©e dâemmener avec nous les promoteurs des Iles Vanilles, structure qui rassemble lâensemble des nos Ăźles [de lâOcĂ©an indien, Ndlr], a-t-il dit.
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Pour le vice-prĂ©sident, il faut maintenant aller au bout de cette vision. Un avis que le gouverneur Abdou Salami a voulu soumettre Ă lâĂ©preuve des faits. âPour dĂ©velopper le secteur touristique, il faut que le pays puise dans dâautres secteurs les ressources financiĂšres lui permettant de le structurer et de le lancerâ, a-t-il dit. Prenant lâexemple des Ăźles Seychelles, qui seraient passĂ©es par lĂ , il a soutenu que âle tourisme contribue au Pib [Produit intĂ©rieur brut] des Seychelles Ă hauteur de 25 %. Mais elles ont dâabord dĂ©veloppĂ© la pĂȘche, notamment celle du thon, puis investies ses revenus dans celui-ci. Il nous faut donc dâabord trouver le moyen de nous faire de lâargent pour construire les infrastructures dâaccueils des touristes, lesquelles coĂ»tent cher.â
Manque de moyens
Sâagissant du festival lui-mĂȘme, notons quâil se rĂ©sume tout juste Ă cette foire dâun peu plus dâune dizaine dâartisans, ceci Ă dĂ©faut de moyens, si lâon en croit la Ccia. âLe ministĂšre avait placĂ© la barre haut pour cet Ă©vĂ©nement, avec de nombreuses visites guidĂ©es et des activitĂ©s dĂ©centralisĂ©es, mais les moyens nâont malheureusement pas suivi. Maintenant la Ccia se dĂ©brouille comme elle peut ; lâon est un peu dans le bricolage.
Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© du passage ici du directeur des Iles Vanilles et du patron de Turkish Airlines, mais les rencontres be to be nâont pas pu se faire Ă grande Ă©chelle, malheureusementâ, dĂ©plore Nabil Jaffar, chargĂ© des relations publiques de la Ccia.
Peu aprĂšs lâouverture officielle, le vice-prĂ©sident, le gouverneur ainsi que plusieurs visiteurs ont effectuĂ© une virĂ©e Ă lâĂźlot de la Selle, pour dĂ©couvrir le site, oĂč est par ailleurs installĂ©e depuis quelques annĂ©es la premiĂšre fabrique privĂ©e de sel du pays. Son propriĂ©taire, Nadjim Houmadi, a dâailleurs insufflĂ© au vice-prĂ©sident lâidĂ©e, pourtant moins âtouristiqueâ, dây faire plus tard de la pisciculture, et a reçu ses encouragements. De toute façon, Djaffar Ahmed SaĂŻd Hassani a en sa charge aussi bien le âtourismeâ que les âinvestissementsâ.