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Encore un meurtre. Cette fois-ci, il est survenu Ă Salimani ya Itsandra dans la nuit du jeudi 8 fĂ©vrier vers 19h. Ce soir-lĂ , la gendarmerie a Ă©tĂ© saisie pour lâassassinat dâun homme dans cette localitĂ©. A en croire, le commandant du groupement de la gendarmerie, Ramadhoine Mdoihoma, toutes les procĂ©dures prĂ©alables dans un cas pareil ont Ă©tĂ© engagĂ©es afin de mieux cerner ce qui sâest rĂ©ellement passĂ©.
Evoquant la confidentialitĂ© sollicitĂ©e dans les investigations, il citera les quelques travaux dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©s par les Ă©quipes de la gendarmerie. Il y a entre autres, le dĂ©placement des enquĂȘteurs sur les lieux du crime, lâexamen du corps de la victime Ă lâhĂŽpital ou encore lâenquĂȘte de voisinage. Le suspect raconte toujours le capitaine Ramadhoine, qui venait dâavoir 15 ans ce mois de fĂ©vrier, sâappelle Bendjadid Coco.
Homicide volontaire ?
Ce jeune originaire de Salimani ya Itsandra, est nĂ© dans lâĂźle comorienne de Mayotte en 2003. AprĂšs avoir atteint ses sept ans, il avait Ă©tĂ© renvoyĂ© Ă Ngazidja oĂč il y restera jusquâĂ 9 ans avant de partir en France. Mais ses parents ont dĂ©cidĂ© de le renvoyer aux Comores, histoire de âle punirâ comme le font plusieurs gĂ©niteurs. ArrivĂ© Ă la fin de lâannĂ©e de 2017, il vivait avec sa famille plus particuliĂšrement sa tante. Jeudi dernier, Ă lâissue dâune mĂ©sentente avec le mari de cette derniĂšre il lâa poignardĂ© Ă mort.
La victime qui a succombĂ© Ă ses blessures Ă©tait connue sous le nom dâAbdousalami Hamidou. Pour le moment, le suspect est placĂ© en prison, nous a confirmĂ© le procureur de la RĂ©publique, Hamidou Ali Mohamed samedi dernier dans un entretien tĂ©lĂ©phonique.
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Ce dernier a ajoutĂ©Â nous lâavons prĂ©sentĂ© devant un juge et une information judiciaire pour homicide volontaire a Ă©tĂ© ouverte. Lâordonnance de dĂ©tention provisoire peut durer 4 mois comme elle peut aller jusquâĂ un an sâil sâagit dâun homicide, tout dĂ©pend aussi de la durĂ©e des enquĂȘtes. Il va falloir donc interroger les tĂ©moins, les voisins Ă©galement dans le but de dĂ©terminer si oui ou non il y a eu homicide et si celui-ci est volontaire ou pas. MĂȘme si le jeune parle dâun accident. Il faudra donc attendre la fin de lâenquĂȘte pour le juger. Dâailleurs il y a dĂ©jĂ un tĂ©moin oculaire donc je ne pense pas quâil y aura trop de complications.
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Pour le commandant du groupement de la gendarmerie, il y a urgence notamment en ce qui concerne lâĂ©ducation des enfants surtout ceux qui sont envoyĂ©s ici depuis la France.
âLes parents doivent prendre les choses en main. Car les comportements quâont la plupart des jeunes que lâon renvoie aux Comores sont presque similaires. Donc le danger peut survenir Ă tout moment. Il faut un suivi pour rĂ©ussir Ă changer les mentalitĂ©sâ, a-t-il plaidĂ©.