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Faisant objet d’une plainte pour coups et blessures volontaires sur un mineur de 8 ans, Djoumoi Hassani, âgĂ© d’une quarantaine d’annĂ©es, est convoquĂ© devant le tribunal correctionnel du jeudi 8 aoĂ»t prochain. Ces faits qui ont conduit Ă cette saisine de la deuxième chambre correctionnelle du tribunal de Moroni remonte au 7 juin dernier quand l’inculpĂ© a donnĂ© un coup de marteau sur sa victime, lui fracassant les phalanges de sa main. Pour justifier son acte, l’agresseur a soutenu que le mineur a dĂ©truit un bananier et qu’il n’a fait que le punir. «Cette «punition» comme l’évoque l’agresseur s’est soldĂ©e par des doigts complètement brisĂ©s au niveau des phalanges», a dĂ©clarĂ© le père du mineur. Dans ses explications, cet homme Ă©prouvĂ© par ce qui est arrivĂ© Ă son fils a dĂ©clarĂ© qu’il ignore que son enfant aura l’usage complet de sa main. «Nous avons fait le nĂ©cessaire pour lui Ă©viter une infirmitĂ© et nous Ă©tions obligĂ©s d’aller le soigner Ă l’extĂ©rieur. Nous espĂ©rons que le cauchemar est derrière nous».Â
Dans ses explications, le père de la victime nous a également confié qu’il a mis du temps avant de prendre la décision de partir à l’étranger pour aller soigner son fils car suite au pression villageoise, l’agresseur et sa famille s’étaient engagés auprès de la gendarmerie de couvrir la totalité des coûts nécessaires aux soins. «Il nous avait demandé un délai de deux semaines pour réunir le financement nécessaire, mais rien n’a été fait et nous étions obligés de nous débrouiller pour soigner notre enfant, ce qui nous a conduits à saisir la justice».
Par rapport à cette audience du jeudi prochain, le père de la victime a précisé qu’il a été mis au courant suite à une note qui lui a recommandé de se présenter au tribunal, le mardi dernier. «Dès que nous étions reçus, sans nous interroger ou nous faire subir un quelconque interrogatoire, on nous a simplement remis des convocations nous informant que nous devrons nous présenter à l’audience publique du jeudi 8 août». Au terme de son intervention, le père du mineur regrette profondément de s’était laissé influencer par le village. Son fils est gravement blessé alors que son agresseur jouit de sa liberté en toute quiétude.
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