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Environnement. Une association veut transformer la côte Ouanienne en zone touristique

Environnement. Une association veut transformer la côte Ouanienne en zone touristique

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Le projet traverse donc sa phase expérimentale : deux aires moyennes, l’une en mer et l’autre sur la rive, sont choisies pour accueillir les jeunes plants. Si le succès s’avère durable, si les volontaires de cette association conservent leur courage et si les moyens s’offrent à eux, il pourrait s’étendre sur toute la baie, laquelle couvre 600 mètres de longueur.

 

Planter des palétuviers en vue de couvrir la côte de mangroves, c’est l’objectif que s’est fixée «Gestion Durable du parc mangrove de Mrombwe» (Gdpmm), une association de Wani, soucieuse de protéger l’environnement et d’en tirer plus tard un profit touristique. «Nous sommes en train de planter des palétuviers dans une zone réservée au niveau de la mer, que nous avons aménagée et qui va servir d’espace d’expérimentation. Cela nous permettra de voir l’évolution des plantes et ce qu’elles ont besoin comme protection pour être sauvées», résume Nourdine Bourhane, le président de cette association.


Pour le moment, le projet traverse donc sa phase expérimentale : deux aires moyennes, l’une en mer et l’autre sur la rive, sont choisies pour accueillir les jeunes plants. Si le succès s’avère durable, si les volontaires de cette association conservent leur courage et si les moyens s’offrent à eux, il pourrait s’étendre sur toute la baie, laquelle couvre 600 mètres de longueur.Disons que depuis deux ans, cela marche : les jeunes plants de palétuviers poussent bien, ce qui n’a pas toujours été le cas avant.

600 mètres de longueur

«Cela fait plus de dix ans que des confrères  ont essayé de réintroduire les palétuviers dans la zone de Wountsoha, car d’après les récits des anciens,  il y avait dans toute cette zone une mangrove assez développée. Malheureusement,  par ignorance et voracité,  nos ancêtres ont tout rasé», note cet enseignant de l’Université des Comores.


Et d’étaler ainsi les raisons de l’échec des tentatives antérieures. «Les premiers volontaires qui ont essayé ce projet ont pratiquement échoué car il leur manquait la protection des plantes, que ça soit au niveau terrestre ou au niveau de la mer. Nous avons rejoint le peloton des volontaires il y a deux ans et demi et nous avons mis l’accent sur la protection des espaces d’abord, puis des plantations. D’où le résultat concluant et agréable que vous voyez».


En effet, il a fallu faire preuve d’imagination et d’abnégation pour arriver à maintenir en vie les jeunes plants de palétuviers. Pour éviter que les pêcheurs et autres flâneurs des côtes marchent dessus, des digues en pneumatiques ont été érigées autour des plantations. Une entreprise harassante, assurée par quelques volontaires, avec leurs propres moyens, mais animés par un dessein tout aussi motivant, celui de la préservation de l’environnement et le développement d’un tourisme local.

L’extraction du sable marin qui ralentit en général la croissance des plants

La mangrove peut en effet limiter les dégâts de la pollution de la mer, en retenant les déchets drainés par les rivières que l’association compte ensuite enlever et traiter, et en même temps améliorer la pêche en attirant les poissons. «Une chose est sûre : nous avons déjà permis à de nombreux enseignants de sciences de la vie de la région de faire visiter l’endroit à leurs élèves, au cours de sorties d’études» », se réjouit Bourhane.


Les écueils sont toutefois tout aussi nombreux, et qui peuvent freiner cette merveilleuse initiative. L’on note déjà le « manque d’appui au niveau de la commune », le « manque d’appui financier externe », le « manque de bras », mais aussi l’activité des pêcheurs, le dépôt d’ordures ou encore l’extraction du sable marin qui ralentit en général la croissance des plants. D’où la recherche actuelle par Gdpmm de partenaires prêts à soutenir son initiative.

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